Elements clés
Contexte
L'établissement de l'ACI CVPAM découle du diagnostic de la convention territoriale globale (CTG) de 2012, répondant à la volonté exprimée par les habitants des hauts de Piton des Fougères de dynamiser leur quartier avec de nouvelles activités. Ce choix stratégique a été orienté par le potentiel naturel exceptionnel de Piton des Fougères, caractérisé par son économie agricole et sa forêt riche en espèces endémiques préservées.
Ainsi, la culture de plantes endémiques a été sélectionnée comme activité principale de l'ACI, capitalisant sur les atouts naturels du quartier. Cette approche favorise non seulement le développement économique local, mais elle contribue également à la préservation de la biodiversité et à la valorisation des ressources naturelles uniques de la région. En intégrant ces éléments dans sa Mission, l'ACI offre une perspective prometteuse pour l'insertion professionnelle tout en respectant les spécificités environnementales de Piton des Fougères.
Description
Principaux objectifs
- Créer des emplois dans une zone à taux de chômage élevé.
- Accompagner les participants vers leur projet professionnel.
- Préserver les plantes endémiques de la Réunion.
- Sensibiliser à la préservation du patrimoine naturel.
- Contribuer à des études scientifiques sur les plantes endémiques.
- Vendre des plantes pour réintroduction dans les jardins réunionnais.
Publics ciblés
Personnes éloignées de l'emploi selon les critères de l'IAE. Critères de niveau I (RSA, ASS, AAH, DETLD de plus de 24 mois) ou de niveau II (niveau d'étude 3, séniors, jeunes, sortants de l'ASE, demandeurs d'emploi de plus d'1 an, travailleurs handicapés, etc.)
Fonctionnement de l'action
Le projet a traversé plusieurs phases de développement, toujours orienté vers une perspective de durabilité. En 2015, il a été initié sous la supervision d'un encadrement technique, établissant ainsi ses fondations. À l'époque, le site était à concevoir de toutes pièces et à aménager. Les premières actions ont consisté à éliminer les longoses et autres pestes végétales, suivies de la création de serres pour accueillir les premières plantes. En parallèle, l'installation d'un système d'approvisionnement en eau nécessaire à l'arrosage a été réalisée, permettant ainsi le démarrage de la production végétale et l'acquisition de techniques de multiplication.
En 2018, l'arrivée d'un nouvel encadrant technique a insufflé un nouvel élan au projet. Son intervention a considérablement amélioré l'accessibilité au site grâce à la création d'un escalier par pallier. De plus, il a initié l'expansion de l'espace occupé, la réhabilitation des installations existantes, et la création de nouveaux espaces tels que la "case mémé" et plusieurs sentiers de découverte. Ces aménagements ont renforcé l'accueil du public, notamment des groupes scolaires.
Parallèlement, un accompagnement socio-professionnel, assuré par un prestataire externe, se déroule une fois par semaine. Il comprend des entretiens individuels et des ateliers collectifs, ainsi qu'un diagnostic social et professionnel. Des actions de soutien psychologique et matériel sont entreprises pour faire face aux problématiques sociales, et un travail est réalisé sur la connaissance de soi, les motivations et l'autonomie des participants.
Enfin, le volet formation est pris en charge par le centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), également une fois par semaine. Deux parcours sont proposés : l'un axé sur le développement des compétences de base selon le référentiel des compétences clés en situation professionnelle (RCCSP), et l'autre portant sur une formation métier en 7 modules, couvrant des aspects tels que le rôle et les missions du jardinier, la reconnaissance des végétaux, les techniques de multiplication des plantes, l'entretien du matériel pour les espaces verts, les pratiques alternatives aux traitements phytosanitaires chimiques, la valorisation et la réduction des déchets en espace vert, ainsi que l'aménagement paysager.
Moyens alloués
Moyens humains : 11 ouvriers polyvalents, 1 référent godet vacoa, 1 encadrant technique d’insertion
Moyens matériels : Matériels d’agriculture, outillages, véhicules de service, EPI
Coût/budget : Environ 370.000 €
Les partenaires
Les partenaires opérationnels : - Institutionnels et associations : Parc national de La Réunion, Office du tourisme Intercommunal.
Ils financent : DEETS, Région La Réunion.
Bilan
L'action évolue constamment, mesurée par les sorties positives en emploi, formation ou création d'entreprise. Les difficultés incluent la gestion du turnover de l'équipe et la mobilité des participants.
Perspectives pour 2024 : augmentation des visites sur le site et vente des plantes.