Un inquiétant état de santé des soignants

Publié le 30 septembre 2022

L’observatoire Odoxa-MNH pointe à travers une enquête récente, l’inquiétant état de santé des soignants. Des professionnels de santé fatigués, stressés et usés par les contraintes professionnelles... tel est le constat général qui ressort de cette enquête. Un constat auquel seront sensibles les CCAS amenés à travailler avec eux dans le cadre de certains accompagnements de personnes en précarité.

Les constats de l’enquête

Cette enquête a été réalisée auprès de plus de 1000 français non soignants et 1300 professionnels de santé pour la mutuelle nationale des hospitaliers. Elle a permis de mettre en évidence différents constats, grâce à la comparaison des réponses données par les deux types de groupes sondés.

Il apparait que les professionnels de la santé sont deux fois plus insatisfaits au travail par rapport aux autres actifs et que leur charge de travail est plus importante que les autres catégories professionnelles (40 heures contre 37 heures par semaine).
En parallèle ces derniers subissent davantage de contraintes professionnelles tel que le travail de nuit et durant le week end, qui viennent impacter la qualité de leur sommeil et engendrer une surconsommation de somnifères au sein de cette catégorie de la population.

Ces problématiques génèrent de ce fait des conséquences sur la présence au travail. En effet, près de la moitié des professionnels de santé déclarent au moins un arrêt de travail au cours des douze derniers mois, qui est lié le plus souvent au stress professionnel.
Les attentes des soignants

Cette enquête a également permis de mettre en lumière les solutions proposées par ces professionnels.
Ces derniers demandent dans un premier temps, un allégement de leur charge de travail, là où la pénurie en professionnels de santé n’a fait qu’accroitre la charge des soignants.

Ils souhaitent également une revalorisation de leur diplôme (92%) ainsi qu’une augmentation de leur salaire (91%) et une meilleure rémunération des heures supplémentaires (91%).

Au-delà de l’aspect matériel, les professionnels de santé attendent des mesures qui relèvent de « l’humain ». Ils veulent que le temps consacré au patient soit augmenté et que le temps passé sur chaque acte ne soit pas autant chronométré.

De même, les professionnels de la santé souhaitent participer davantage à la gouvernance des organes de décisions. En effet pour pouvoir réformer la santé et l’hôpital, il est nécessaire de remettre les hospitaliers au cœur des préoccupations.

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