La ministre a évoqué l'intérêt de Ma Prime Adapt' en matière d'adaptation du logement, la nécessité d'accompagner la réforme des services autonomie en tenant compte des difficultés sur le terrain, sa volonté d'impliquer davantage les régions dans la mise en œuvre de plans de formation autour des métiers du lien, et enfin le service public départemental de l'autonomie (SPDA), dans lequel les CCAS ont toute leur place. Sur ce dernier sujet, la ministre a indiqué vouloir associer davantage les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) à la mise en œuvre du dispositif et a adressé une demande aux CCAS : qu'ils contribuent pleinement au premier niveau d'information des personnes et de leurs aidants.
On notera d'ailleurs une attention particulière de la ministre sur la question du handicap, largement évoquée lors de cet entretien, et son souhait de consolider les efforts consentis ces dernières années en faveur de l'école inclusive.
Concernant les Ehpad, la ministre a marqué un réel intérêt pour l'expérimentation de la fusion entre les forfaits soins et dépendances prévue en 2025, en se défendant de toute velléité de recentralisation. À la question posée par Luc Carvounas sur une éventuelle reconduction en 2024 du fonds exceptionnel d'urgence consacré aux structures en difficulté, la ministre n'a malheureusement pas pu s'engager. Si toutefois ce fonds devait être reconduit, la ministre a assuré qu'elle prêterait une attention particulière au fait que les CCAS n'en soient pas écartés sous prétexte qu'ils peuvent disposer d'une subvention d'équilibre.
De manière plus générale, bien que la ministre ait souligné l'importance des moyens alloués aux dispositifs de lutte contre la pauvreté (dispositifs exceptionnels durant la crise sanitaire, PCB, etc.), Luc Carvounas a fait part de l'inquiétude des élus locaux à la suite des récentes annonces du ministre de l'Économie relatives au modèle social français, jugé trop dispendieux. De même, Luc Carvounas a alerté la ministre sur le risque de la multiplication des transferts de charges de l'État vers les collectivités. Le président a rappelé qu'au moment où la peur du déclassement est omniprésente, le rôle clé du bloc communal en tant que premier et dernier recours était plus que jamais indispensable.