Mineurs non accompagnés : professionnaliser pour mieux intégrer

Insertion sociale et professionnelle, Enfance et jeunesse
Publié le 6 juin 2019
Depuis sept ans, l’association Aurore préforme des Mineurs Non Accompagnés franciliens aux métiers de la restauration. Suivis par l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) durant le parcours, 70% d'entre eux trouvent un emploi à l’issue du cycle.

Agir sur tous les leviers de l'intégration


Le « Plateau technique - Métiers de la restauration », où est proposée la formation, se situe sur le site des Grands Voisins, dans le 14ème arrondissement de Paris. « Nous avons une file active de 30 jeunes, avec des entrées et des sorties permanentes. Depuis le début, 150 ont été accueillis », indique Olivier Orain, chef de service.

Venus du continent africain subsaharien, du Pakistan, d’Afghanistan ou encore d’Inde, ces mineurs sont orientés par l’ASE vers Aurore à la suite d’une réflexion menée avec leur éducateur. Ils bénéficient alors de cours de cuisine et de français (courant et technique). Parallèlement, un accompagnement en vue de leur inclusion professionnelle durable (bases du numérique, rédaction de CV et de lettres de motivation…) leur est proposé.

Des partenaires publics et privés


« A l’issue de la préformation, qui dure en moyenne 10 mois, ces jeunes, majoritairement des garçons, entrent en contrat d’apprentissage ou signent un CDI », explique Olivier Orain. L'association s'appuie pour ce faire sur un réseau de restaurants, pour certains prestigieux.

Lorsqu'un CDI leur est proposé, les jeunes font au préalable une demande d’autorisation de travail à la DIRRECTE ou à la Préfecture. S'ils passent le cap des 18 ans au cours de leur préformation, ils ont la possibilité de signer un contrat jeune majeur avec l’ASE pour terminer leurs études.

Face à des parcours chaotiques, un facteur de stabilisation


« Nous travaillons avec l’ASE du 75, du 93 et du 92. Les jeunes sont logés dans des centres spécifiques et nous recherchons des stages à proximité de leur lieu d’habitation », précise Olivier Orain. Les raisons qui les ont poussés à quitter leur pays sont diverses et leurs parcours sont variés, mais toujours chaotiques. La plupart des jeunes ont cependant réussi à conserver des liens avec leur famille.

Afin de l'associer au parcours, les formateurs proposent aux stagiaires de partager leurs souvenirs et leur progression dans le cycle grâce au partage de photos en ligne.

Abonnez-vous à notre newsletter

et restez informés des dernières actualités