Les annonces gouvernementales du « Plan pauvreté »

Accès aux droits, Accès aux droits, Inclusion financière, Insertion sociale et professionnelle, Logement, Enfance et jeunesse
Publié le 6 novembre 2020
Le « Plan pauvreté » présenté par le Premier ministre Jean Castex le 24 octobre s’élève au total à 1,8 milliard d’euros. Il comprend des mesures en faveur du logement et de l’hébergement d’urgence à l’approche de la période hivernale, et une série de mesures, le plus souvent dans la continuité de la stratégie gouvernementale de ces dernières années, dans les champs de l’emploi et de l’inclusion financière. Face à la crise, des aides d’urgence ont également été décidées pour les familles et les jeunes.
Sur le front du logement, le plan hivernal a été avancé au 18 octobre, en déclenchant l’ouverture de places hivernales. Dans le même esprit, l’accès à la domiciliation va être revalorisé avec 300 structures de domiciliation en plus à l’horizon 2023. Pour les protéger de l'épidémie, les personnes précaires auront accès à une distribution gratuite de masques.

En réponse aux nouvelles fragilités financières générées par la crise sanitaire, 100 Points Conseils Budgets (PCB) supplémentaires vont être déployés d'ici à 2022 pour accompagner gratuitement les usagers. Quant au microcrédit personnel accompagné (MCPA), il sera appuyé par des aides à la mobilité pour inciter les chômeurs à accepter un emploi éloigné de leur lieu de résidence, notamment par l’achat d’un véhicule. Le plan également prévoit de nouveaux accompagnements et des structures d’accueil supplémentaires dans le cadre du dispositif d’aide d’insertion par l’activité économique (IAE).

Afin d'aider les jeunes, particulièrement fragilisés par la crise, le gouvernement a prévu un soutien financier pour les personnes de 18 à 25 ans ne suivant pas d'études, pour les étudiants boursiers et pour les familles bénéficiaires des minimaux sociaux, à hauteur de 150 euros. 100 euros supplémentaires par enfant seront accordés aux familles dans le cadre de l’aide d’urgence.

Ces annonces ont suscité des déceptions. Les associations attendaient une augmentation des minima sociaux, leur ouverture aux jeunes de 18 à 25 ans, une hausse des Aides Personnelles au Logement (APL) ainsi que des précisions sur le Revenu Universel d’Activité (RUA). Le Premier Ministre s'en est expliqué en exprimant que « plus on augmente nos minima sociaux, plus on rend difficile le retour à l'activité », car le fer de lance de l’Etat passe par « la lutte contre la pauvreté par le retour à l'activité et le travail ». En ce qui concerne le RUA, il s'est voulu rassurant : « cet objectif de long terme reste une priorité de l'action gouvernementale ».

A noter également, une instruction interministérielle du 3 novembre concernant la prise en charge et le soutien aux populations précaires face à l'épidémie du Covid-19, transmis aux préfets de région et de département fait le point sur la coordination départementale, les déplacements dérogatoires des bénévoles ou encore les actions de veille et de repérage.

Photo : Wikimedia Commons / Florian DAVID

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