Les ménages les plus vulnérables ont été les premières cibles de ce début de crise sanitaire. La plus grande part a été observée en Seine-Saint-Denis, avec 34 % de ménages se déclarant en grande difficulté. Comparativement, les habitants de l’Aveyron, des Deux-Sèvres ou du Finistère se disent deux fois moins touchés par le confinement.
Ces résultats peuvent s’expliquer en partie par la proportion de personnes retraitées, ces derniers constituant le public le moins affecté par le premier confinement. En effet, seulement 6 % des personnes à la retraite estiment avoir subi une dégradation de leurs finances.
De plus, la baisse des revenus intervenue suite à la mise en place du chômage partiel s’est davantage manifestée dans les départements où le taux de recours à ces dispositifs a été le plus marqué, comme en Seine-Saint-Denis ou encore dans les Ardennes.
Dans les départements où le télétravail a été important, l’Insee a constaté que la situation financière s’est moins dégradée qu’ailleurs. Par exemple à Paris, 65 % des personnes interrogées se trouvaient à 100 % en télétravail, 60 % dans les Hauts-de-Seine.
Enfin, ce sont les départements touristiques qui connaissent la plus importante dégradation de la situation financière. A titre d’illustration, 20 % des personnes en activité professionnelle du Var ont eu recours au chômage partiel. Affectée par la fermeture des stations de ski, la Savoie a vu un habitant du département sur trois connaître une baisse de ses revenus.