Toutefois, l’avancement en âge peut être un frein à la participation aux activités : des difficultés à marcher, à voir, à entendre ou à s’exprimer restent des facteurs d’isolement social pour certains.
La médiation par l’animal est ainsi apparue comme un outil approprié de mobilisation et d’inclusion de tous les résident.e.s comme le souligne, Nell ATURUGIRI, Directrice de la résidence autonomie du CCAS le Marulaz : « Ce que nous souhaitions en organisant un atelier de médiation animale, c’était pouvoir toucher les résidents les plus isolés. Les séances organisées par petits groupes permettent de créer un climat de confiance. La présence apaisante d’un animal permet d’éveiller les sens notamment celui du toucher, par le biais de caresses. Les résidents ayant des troubles de la vue ou encore de l’audition peuvent ainsi être pleinement impliqués ».
Pour Aurélia Déplanque, intervenante en médiation par l’animal : « Les ateliers permettent d’offrir aux résidents un temps pour soi. Retrouver le lien à la nature et au vivant par le contact avec l’animal permet d’apaiser bons nombre de maux ou de stress. Cela favorise aussi un travail de mémoire à long terme en ravivant des souvenirs heureux, mais aussi de mémoire à court terme par la mémorisation des noms des animaux. Les résidents retrouvent sur ces temps un rôle de soignant face à l’animal en prenant soin de lui (nourrir, brosser, câliner, rassurer..), des gestes parfois oubliés ».
Quatre séances ont d’ores et déjà été proposées à 14 résidents depuis la fin mars. Deux ateliers les ont réunis autour de rongeurs puis c’est son chien et ses deux chats qu’Aurélia a présentés aux résidents. Fort de ce succès la résidence envisage de constituer un nouveau groupe pour de nouvelles séances.