Guillaume Mathelier, président de l’Udccas et les membres du bureau ont souhaité proposer aux élu.es, agents des CCAS mais également aux partenaires, un premier rendez-vous ayant pour objectif d’informer les CCAS et d’offrir un espace de partage de pratiques. 

Martial Saddier, président du Département a salué le travail des CCAS et souligné leur rôle essentiel en milieu urbain comme rural pour répondre aux difficultés d’un certain nombre d’habitants de Haute-Savoie et pour un équilibre général. 

Faire et faire vivre son analyse des besoins sociaux

A la suite d'une présentation des outils pour construire son ABS, le partage de pratiques a donné à voir les méthodes et outils utilisés par chacun et a permis d’analyser la pertinence de ces derniers pour réussir à être au plus proche des besoins de la population.

Les CCAS ont également évoqué les difficultés à faire vivre l’ABS. Comment impliquer, notamment, les partenaires, au-delà de la mobilisation autour de sa construction ? Une question qui accompagne la capacité à rendre « vivant » l’ABS pour pouvoir répondre à des situations en constante évolution et être, pour les CCAS, le plus juste possible, à partir de données et de retours de terrain. Mais aussi, la nécessité d’avoir une culture et rigueur commune entre services autour de ce document stratégique. 

Comment mieux lutter contre le non-recours ?

La présentation des études sur le non-recours par Hélèna Revil, chercheure au Laboratoire Pacte, Observatoire des non-recours aux droits et services, a ouvert le débat sur l’importance de connaitre les causes, méthodes et pratiques qui débouchent aux non-recours et donc à  « des personnes qui ne bénéficient pas, pour différentes raisons, d’offres publiques auxquelles elles auraient droit […] ».
« Les publics dits « invisibles » ne sont pas invisibles en soi. Nous n’avons pas encore trouvé la manière de poser le regard sur ces personnes. Nous n’avons pas encore su les « capter » », souligne Hélèna Revil.

Pour les participants, la question du non-recours amène également à prendre en compte la multiplicité des offres et leur rapide évolution.  

D’où l’importance d’une connaissance accrue de l’existant par les professionnels et d’échanges entre partenaires territoriaux.

Avec plus d’une cinquantaine de participants, cette rencontre confirme l’envie et le besoin des CCAS de partager entre pairs. Guillaume Mathelier rappelle l’importance de ces temps d’échanges, de ces espaces d’apprentissage et de convivialité pour le réseau des CCAS du département.