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« Vivre » : premier accueil et aides facultatives au sein des CCAS/CIAS

« Vivre » : premier accueil et aides facultatives au sein des (...)

Outre leur rôle d’accès aux droits, les CCAS et CIAS disposent au travers de leur politique d’aides facultatives d’un levier majeur pour répondre aux besoins essentiels des plus démunis : se nourrir, se loger, se déplacer, régler ses factures d’énergie.

Menée en 2018, la nouvelle enquête nationale de l’Unccas porte à la fois sur le premier accueil qu’ils proposent pour orienter et accompagner ces publics et sur ces aides et secours qu’ils dispensent en complément des dispositifs légaux. 1055 CCAS et CIAS ont répondu à cette enquête, soit 27% des adhérents de l’Unccas, couvrant 29% de la population française.

Principaux résultats

Le premier accueil : l’étape décisive

  • 89% des CCAS/CIAS accueillent le public sans rendez-vous.
  • 74% des CCAS/CIAS sont ouverts toute la semaine sans rendez-vous.
  • Les personnes arrivent le plus souvent d’elles-mêmes.

Une porte d’entrée vers le droit commun

  • 73% des CCAS/CIAS déclarent être sollicités régulièrement ou très souvent pour des demandes d’aides sociales légales.
  • 74% sont sollicités régulièrement ou très souvent dans les cas de rupture/attente des droits.
  • 74% sont sollicités régulièrement ou très souvent pour accompagner dans les démarches administratives.
  • Pour les CCAS/CIAS de plus de 50 000 habitants : 85% déclarent être sollicités régulièrement ou très souvent pour des domiciliations de personnes sans domicile (26% pour les CCAS de moins de 5 000 habitants).
  • 55% des répondants déclarent accueillir une permanence de partenaires au sein de leurs locaux.

Un rôle clé d’aide à la gestion des demandes d’aides sociales légales

  • 87% des CCAS/CIAS aident à la constitution du dossier.
  • 81% s’occupent également de sa transmission.
  • Une part non négligeable (jusqu’à 43% pour l’APA et 31% pour le RSA) des CCAS/CIAS est chargée de la pré-instruction des dossiers pour le conseil départemental.

Un rôle d’écoute et d’information des personnes

  • 93% des CCAS/CIAS apportent un premier niveau d’écoute et des informations lors du premier accueil.
  • Un lieu de rencontre parfois direct avec des élus et des travailleurs sociaux, dès le premier accueil.
  • 70% prennent rendez-vous lors de l’accueil pour un entretien individualisé.

… dans un contexte où les démarchesse complexifient et se dématérialisent, avec le risque d’exclure certains publics

  • 89% des CCAS/CIAS se disent impactés par la fermeture des guichets ou la dématérialisation des services publics.
  • 2 tiers des répondants déclarent une augmentation des sollicitations de la part des personnes sans équipement informatique, ayant des difficultés d’usage du numérique et des personnes âgées.
  • 77% des CCAS/CIAS estiment que l’une des causes principales du non-recours est la complexité des démarches administratives.

Des aides d’urgence en nature ou financières

  • 98% des CCAS/CIAS attribuent des aides et secours (financiers ou en nature) sur leur budget propre.
  • 84% des CCAS/CIAS attribuent des aides d’urgence.
  • 68% des CCAS/CIAS attribuent des aides financières non remboursables (hors urgence).
  • 55% des CCAS/CIAS attribuent des aides en nature.
  • 38% des CCAS/CIAS attribuent des aides financières remboursables.

Coups de projecteur

A l’occasion de ce travail, l’Unccas attire une attention particulière sur trois thématiques qui bénéficient d’un chapitre dédié, nourri de nombreux exemples et témoignages.

La fracture numérique et technologique

Dossiers administratifs trop complexes, fermeture des guichets, numérisation à marche forcée... L’accompagnement des usagers pour accéder aux services publics représente un poids de plus en plus lourd pour des collectivités déjà débordées.

La variété des aides et secours proposés

Les aides facultatives sont à l’image de la diversité des territoires et des besoins sociaux qui s’y expriment. Elles soulignent l’indispensable souplesse et réactivité dont ont besoin les CCAS au quotidien pour répondre à des situations individuelles souventcomplexes. Subsidiaires, ces aides montrent aussi à quel point les dispositifs légaux, gérés dans des logiques de masse, ne sauraient à eux seuls répondre à l’ensemble des besoins de nos concitoyens.

  • 72% des CCAS/CIAS délivrent des aides alimentaires,
  • 60% délivrent des aides spécifiques pour l’énergie,
  • 53% ont conçu des aides concernant les frais municipaux (cantine, centre de loisirs)
  • 49% des aides spécifiques pour l’eau
  • 42% des aides spécifiques pour le logement
  • 42% pour la mobilité et le transport
  • 40% pour les frais d’obsèques
  • 35% pour la culture, les loisirs, les vacances...
  • 30% pour les frais d’assurance
  • 30% pour l’accès aux soins et aux mutuelles
  • 28% proposent des aides de mise à l’abri (sous forme de nuitées hôtelières)
  • 21% ont conçu des aides spécifiques pour l’insertion professionnelle
  • 17% des aides pour les impôts
  • 10% proposent des aides vestimentaires
  • 6% des aides pour l’équipement informatique, l’accès à internet, la téléphonie...

Ajoutons que 33% des CCAS/CIAS proposent également des aides non fléchées.

La diversité des bénéficiaires

Les bénéficiaires de minima sociaux, les demandeurs d’emploi indemnisés et les hommes et femmes au foyersont les publics qui sollicitent le plus fréquemment les CCAS et CIAS pour des aides.

Publics sollicitant « régulièrement » ou « très souvent » des aides en 2017, par type d’activité

 

  • Bénéficiaires de minima sociaux  : 70%
  • Demandeurs d’emploi indemnisés : 56%
  • Femmes ou hommes au foyer  : 53%
  • Retraités : 43%
  • Personnes en emploi : 38%
  • Etudiants : 3%

Public dont les sollicitations sont jugées comme « en hausse » depuis 2015

 

  • Personnes en souffrance psychique : 19%
  • Personnes en perte d’autonomie (troubles liés à l’âge, Alzheimer...) : 14%
  • Publics sans domicile fixe : 13%
  • Victimes de violences conjugales : 11%
  • Adultes étrangers en situation régulière (hors demandeurs d’asile) : 10%
  • Personnes en situation de handicap moteur ou mental : 8%

68% des CCAS/CIAS déclarent être sollicités fréquemment pour des aides par des familles monoparentales, 64% par des personnes isolées et 57% par des couples avec enfants. La demande provenant de familles monoparentales est estimée à la hausse par 34% des répondants.

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