Simplification ne vaut pas destruction

Organisation et fonctionnement du CCAS
Publié le 8 décembre 2016
Jean-Vincent Placé, Secrétaire d'État chargé de la Réforme de l'État et de la Simplification, a annoncé le 5 décembre dernier, 25 nouvelles mesures de simplification des normes en faveur des collectivités. Une fois encore, l’action sociale et les CCAS/CIAS sont dans le viseur. Au-delà des nouvelles mesures qui les concernent, le Gouvernement se félicite, étonnamment, d’avoir encouragé la suppression de 5600 CCAS de communes de moins de 1500 habitants.

Pour l’UNCCAS, il n’y a pas de quoi pavoiser.

Après les mesures de la loi NOTRe et celles de deux comités interministériels aux ruralités, le dossier de presse de cette annonce cite ainsi la suppression de 20% des CCAS au 1er semestre 2016.

Quel paradoxe lorsque dans le même temps le Gouvernement veut mettre en place des lieux de premier accueil social, d’information et d’orientation au plus près des citoyens. Une bonne mesure de simplification aurait sans doute été de ne pas défaire ce que l’on s’applique à recréer par ailleurs.

Pour l’UNCCAS, sous couvert de simplifier les normes et tandis que la précarité augmente, les personnes les plus en difficulté ne gagneront pas à ce que les élus locaux soient incités à s’exonérer de la question sociale.

En outre, on ne peut se vanter de « partenariats étroits » avec les associations d’élus, adopter de très nombreuses mesures impactant directement ou indirectement les CCAS et CIAS, et faire délibérément l’impasse sur la seule association qui les représente.

Jusqu’à quand l’action sociale locale fera t-elle les frais d’arbitrages financiers à court terme ?

Photo : Gille Rhodes / Flickr

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