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Fiche d'expérience

Requalification d’un foyer-logement en EHPAD

Requalification d'un foyer-logement en EHPAD

Depuis la mise en place de l’allocation personnalisée autonomie (APA) en 2002, les personnes âgées aspirent à rester chez elle le plus longtemps possible.

Cette action n’est plus portée par le CCAS/CIAS.

N’hésitez pas cependant à vous inspirer de cette fiche pour imaginer un projet similaire.

Contexte

Les entrées en institutions étant plus tardives, les besoins en termes d’hébergement et de prise en charge évoluent. Créé en 1981, le foyer-logement « la pépinière » que gère le CCAS de Fleurance, ne fait pas exception à ce constat. Ses résidents sont de plus en plus âgés et en perte d’autonomie. En 2004, le schéma départemental gérontologique notait une augmentation de près de 45 % de la population des plus de 80 ans. Le dernier recensement de la population de Fleurance et son canton révélait une augmentation de 7 % des plus de 60 ans, touchant plus particulièrement la tranche des 75 à 95 ans. A cette même période, « la pépinière », ne pouvait plus répondre aux besoins des résidents en perte d’autonomie et la structure, aux normes d’accessibilité. La transformation de « la pépinière » en EHPAD est rapidement devenue une nécessité évidente.

Description / Fonctionnement de l'action

Cette décision a été validée en 2004 par le conseil d’administration du CCAS. Dès lors, un dossier de demande de requalification a été déposé au CROSMS. Le projet initial, portant sur la création d’une nouvelle structure d’accueil médicalisée d’une capacité d’accueil de 51 lits, a été validé par le CROSMS en décembre 2005.
Parallèlement, le CCAS nomme Semgers, une structure privée externe, mandataire pour l’accompagnement du projet. Un cahier des charges détaillé, un chiffrage des dépenses ainsi qu’une étude de marché sont alors établis. Plus de 100 candidatures lui sont parvenues pour la construction du bâtiment. Rapidement, il apparaît que la conjoncture permet de réaliser 60 lits au lieu des 51 initialement prévus, pour un coût identique. Une nouvelle demande a donc été transmise au CROSMS et à l’ARS. Cette dernière demande précise le projet : achat d’un terrain, construction d’un nouveau bâtiment comprenant cinq unités de vie dont une dédiée aux malades d’Alzheimer, une capacité d’accueil de 60 lits et un investissement de 5,4 millions d’euros…Les travaux ont commencé en mars 2009 et l’EHPAD a été officiellement inauguré le 19 novembre 2010. Conçu à proximité de l’ancien foyer-logement, en plein cœur de la ville et d’une superficie totale de 3 500 m², l’établissement offre un cadre de vie agréable. L’encadrement professionnel a été renforcé avec notamment le développement d’une équipe de soin de 25 équivalents temps plein, l’intervention d’un médecin coordinateur et d’un diététicien.

En décembre 2010, les résidents ont emménagé dans leur nouvelle demeure. Ce changement les a très peu perturbé. Il faut dire que dès le début des travaux, un effort conséquent a été fait pour impliquer les pensionnaires dans le projet de requalification : visite d’une chambre témoin, avis sur les choix des aménagements… Sensibles aux changements, les résidents avaient besoin d’être rassurés pour que la transition se fasse en douceur. C’est notamment pour cette raison que le nom de la structure a été conservé. La directrice de l’EHPAD a veillé à ce que l’arrivée de nouveaux professionnels dans l’équipe et de nouveaux pensionnaires se fasse progressivement, de façon à préserver la cohésion de chaque unité de vie.

Parallèlement, la requalification de l’établissement a permis de revaloriser le personnel par le biais de formations. Plusieurs d’entre-eux préparent le concours d’aide soignant grâce à la VAE.

Bilan

Compte tenu de l’évolution des besoins en matière d’hébergement pour personnes âgées, le foyer-logement n’avait plus de raison d’être. L’entrée en institution est plus tardive, surtout en milieu rural, ce qui est le cas de Fleurance.Le CCAS, le personnel et les résidents sont plutôt satisfaits de la démarche. La transition entre les deux établissements s’est faite en douceur, grâce à un accompagnement tout au long des travaux.

D’autres modifications devraient intervenir en 2012, puisqu’il est prévu que l’EHPAD fusionne avec l’établissement public de santé de Lomagne. Ce rapprochement permettra de proposer davantage de prestations selon une tarification unique et raisonnable.

Moyens

Moyens humains :
- les élus,
- la directrice du CCAS chargée du suivi du projet,
- 1 mandataire pour l’accompagnement du projet
- l’équipe d’encadrement et de soin de 25 ETP.

Budget :
Coût du terrain : 180 000 euros,
Coût total de l’opération : 5,4 milions d’euros HT.

Les partenaires

Partenaires opérationnels

Ville de Fleurance, Semgers, CROSMS, ARS, l’établissement public de santé de Lomagne, CHU de Fleurance, conseil général.

Ils financent l'action

Conseil général : 609 000 euros de subvention. Le reste du projet est financé par le CCAS grâce à différents emprunts contractés auprès de la Caisse des dépôts et de la Banque populaire. La CNSA prend en charge une partie des frais liés aux prestations de soins. Des demandes de subvention ont notamment été effectuées auprès de la CRAM et de la caisse des retraites.

Les observations du CCAS/CIAS

Cette démarche était nécessaire. Le démarrage du projet a été ralenti par la lourdeur des démarches administratives. Mais le résultat est satisfaisant. Cette initiative permet de répondre au mieux aux besoins des personnes âgées sur le territoire. Elle s’inscrit également dans une logique de partenariat avec l’établissement public de santé de Lomagne.

Photo : Wikimedia Commons / PMRMaeyaert

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