Contexte
Dans le cadre des chartes de qualité liant le CCAS de Sète aux caisses de retraite partenaires et compte tenu du contexte d’amélioration de la qualité insufflée par la loi de janvier 2002, le service troisième âge a engagé une réflexion sur la réalisation d’un protocole définissant le travail des intervenants à domicile.
Dans le même temps, la médecine du travail a fait connaître au service les questionnements des agents intervenant à domicile, qui rencontraient parfois des demandes de prestations hors de leurs compétences (plomberie, travail en hauteur, etc.). Aucun document ne définissant clairement les tâches dévolues aux aides ménagères, le protocole semblait la réponse appropriée à ces problèmes en précisant clairement les droits et obligations de chacun.
Description / Fonctionnement de l'action
La réalisation du protocole a nécessité une dizaine de réunions entre différents services municipaux et les aides ménagères, réparties sur dix-huit mois.
Le service troisième âge a confronté les pratiques de divers organismes et centres de formation avec les siennes pour appréhender les difficultés du métier et tenter d’y remédier.
Le préambule du protocole rappelle que l’aide ménagère n’est pas une femme de ménage, qu’elle a une vocation sociale en tant qu’élément indispensable du maintien à domicile. Ses tâches sont énoncées en détail (petit entretien ménager, démarches administratives, accompagnement hors domicile). Tout travail en hauteur est interdit, de même que les travaux nécessitant des efforts physiques importants ou l’administration de médicaments.
Bilan
Le bilan est très positif. Les quatre-vingt dix aides ménagères se sentent valorisées et soutenues. D’autant plus que le CCAS encourage leur professionnalisation en leur proposant d’obtenir le diplôme d’Etat d’auxiliaire de vie sociale (DEAVS) via la validation des acquis de l’expérience.
Le protocole est donné systématiquement au moment de la signature d’un nouveau contrat, ce qui facilite les relations entre les aides ménagères et les 800 bénéficiaires sétois. Mais il est parfois plus difficile de faire accepter ces « contraintes » à des personnes ayant pris la mauvaise habitude de recourir aux service de leur aide ménagère pour effectuer des tâches hors contrat. Néanmoins, les réactions négatives ont été peu nombreuses.
Le service troisième âge organise également régulièrement des réunions entre les aides ménagères et la psychologue municipale pour qu’elles puissent partager leurs soucis et leurs expériences.
Les services de la médecine du travail ont constaté une diminution des symptômes présentés par les aides ménagères.
Moyens
Service troisième âge du CCAS, médecin du travail, psychologue municipale, aides ménagères, service du personnel.
Les partenaires
Partenaires opérationnels
Service de la médecine du travail.
Ils financent l'action
Aucun.
Les observations du CCAS/CIAS
Il s’agit là d’une démarche qualité des services à domicile qui vise également à limiter des abus de bénéficiaires.
Les pratiques des aides ménagères sont professionnalisées, homogénéisées et par là-même mises en valeur.
Photo : Wikimedia Commons / Lundeux