Point écoute souffrance psychique

Publié le 1 janvier 2010

Elements clés

Contexte

Les partenaires sociaux sont unanimes pour affirmer que la précarité économique est souvent le vecteur d’une souffrance psychique importante pouvant conduire à des situations extrêmes.Comme le relève le diagnostic de santé mené par l’observatoire régional de santé sur Chalon dans le cadre de l’atelier santé ville, les problèmes psychologiques sont cités comme un axe prioritaire, pour les jeunes comme pour les adultes en état de précarité. Face à ce problème, les professionnels se retrouvent à leur tour démunis car ils ne savent pas toujours où orienter ce public ni comment faire face aux délais d’attente des structures de santé mentale (de 4 à 6 mois pour le centre de médecine préventive).

Description


Présentation de l'action


Le point écoute permet d’obtenir un rendez-vous rapide et une première écoute. C'est une interface avec les structures de santé mentale qui permet notamment de déceler l’urgence. Des entretiens psychologiques individuels, confidentiels et gratuits y sont proposés pour les bénéficiaires de RSA, chômeurs longue durée, publics fragilisés et pour les adolescents. Un temps d’aide aux professionnels lors de rencontres spécifiques est également prévu.Les bénéficiaires ont la possibilité d'être reçus avec ou sans rendez-vous. Sans rendez-vous : Mercredi de 14h à 15h Jeudi de 14h à 15h

Sur rendez-vous : Mardi de 14h à 18h Mercredi de 9h30 à 12h 30 Jeudi de 9h30 à 12h 30


Moyens


Moyens humains : - 1 psychologue intervenant 12 heures par semaine, - 1 infirmière conseillère de santé pour un relais d’information, - le personnel de l’Espace Santé Prévention pour la prise des rendez-vous.

Moyens matériels : Une petite pièce à l’espace santé prévention.

Budget : 16 000 euros (1 300 euros pour le coût matériel pour l’action et 14 444 euros pour le salaire de la psychologue)


Partenaires opérationnels


Direction de la santé publique, l'espace santé prévention, le service communication de la Ville de Chalon sur Saône, les structures d’insertion (Es’ passerelle, épicerie sociale, accueil de jour et CCAS).

Ils financent l'action


Groupement régional de santé publique : 4 000 euros Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances : 5 000 euros Commune : 6 944 euros + 2 400 euros pour la mise à disposition des locaux.

Bilan

Le nombre croissant d’entretiens confirme l’utilité de ce service. Les services scolaires l’utilisent de plus en plus pour des élèves repérés en difficulté, parfois dans l’urgence. Le point écoute est maintenant bien identifié par tous les partenaires sociaux et par les habitants qui, de plus en plus, viennent d’eux même. Il reste néanmoins à améliorer la prise en charge de la population plus âgée, peut-être par le biais d'un point écoute téléphonique.Quelques chiffres : Année 2009 : 148 entretiens menés auprès de 52 hommes et 96 femmes. Ces bénéficiaires ont très majoritairement entre 25 et 60 ans et 50 % sont en recherche d’emploi. Année 2010 : 165 entretiens.

Le foyer accueillant les personnes a malheureusement été victime d’un incendie en septembre 2017, imposant la fermeture administrative du FJT. Ce service n’existe plus désormais.

Observations

La rapidité des prises de rendez-vous et la facilité de l’accueil sont un appui et un relais efficace pour les autres services sociaux de la ville.

Le point écoute offre une prise en considération de la souffrance psychique d’une catégorie de la population qui peut difficilement accéder à ce genre de service. Il représente un relais pour certains, une « soupape » pour d’autres. Dans certains cas, un premier contrat avec un psychologue permet d’envisager plus sereinement une prise en charge psychiatrique.

Photo : Wikimedia Commons / pjacquet

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