J'ai compris, mais plus tard...
Actualités

Plan « 1 jeune 1 solution » : Premier Bilan du Conseil d’orientation des politiques jeunesse

Plan « 1 jeune 1 solution » : Premier Bilan du Conseil d'orientation des (...)

Dans un avis intitulé « Pour un meilleur avenir des jeunes », le Conseil d’orientation des politiques de jeunesse (COJ) dresse un premier bilan du plan « 1 jeune, 1 solution », lancé à l’été 2020. Analysant les 23 mesures mises en place par le gouvernement, le Conseil met en évidence les difficultés rencontrées dans leur déploiement et formule des préconisations pour chacune d’entre elles, afin de tendre vers « une politique structurelle et transversale en matière de jeunesse et pas seulement des réponses d’urgence et conjoncturelles liées à la crise sanitaire ».

DES MESURES SOUS EXPLOITEES

S’il salue les premières mesures mises en œuvre, le Conseil d’orientation des politiques de jeunesse (COJ) s’attarde plus longuement sur les freins nuisant à l’insertion sociale et professionnelle durable des jeunes. Il relève par exemple des retards de versement des aides aux employeurs, des jeunes apprentis de moins de 16 ans se retrouvant sans solution de logement, une aggravation de la diminution de l’offre de stage depuis le printemps 2020 etc. Selon ses membres, des mesures peinent à se déployer comme les Parcours Emplois Compétences (PEC), trop faiblement accessibles au public jeune, l’Insertion par l’Activité Economique (IAE), insuffisamment relayée auprès des jeunes décrocheurs ; ou encore les emplois aidés, dont la volumétrie a diminué. Le conseil questionne par ailleurs la fin du dispositif « emploi franc + » favorable aux jeunes de moins de 26 ans résidant en quartier prioritaire de la politique de la ville. D’une manière plus globale, le conseil regrette « différentes dynamiques qui ne convergent pas, de facto, vers un accompagnement global et personnel, pourtant nécessaire ». Les limites de la « Garantie jeune » en sont une illustration, l’avis soulignant à cet égard :

  • la difficulté pour une partie du public à se maintenir dans le dispositif et la nécessité de pouvoir le rendre plus flexible afin qu’il s’adapte aux besoins des jeunes les plus éloignés de l’emploi, qui cumulent par ailleurs des difficultés d’insertion sociale ;
  • une focalisation incessante sur l’accès à l’emploi sans prise en compte du nécessaire traitement des problèmes connexes (logement, mobilité, savoirs de base etc.) qui empêchent les jeunes de mener pleinement une recherche d’emploi ;
  • la durée du dispositif, aujourd’hui limitée, qui ne permet pas toujours, notamment pour les jeunes les plus éloignés de l’emploi, de réunir les conditions permettant une sortie positive du dispositif ;
  • la faiblesse du montant des allocations de ces mesures, inférieur au seuil de pauvreté ;

DES LIENS TERRITORIAUX À CONSOLIDER

Face à une jeunesse particulièrement affectée par une conjoncture économique et sociale dégradée, les CCAS/CIAS voient de plus en plus de jeunes recourir à leurs aides et dispositifs. Or dans l’optique d’assurer un nouvel élan au plan « 1 jeune, 1 solution », l’instance réaffirme la nécessité « de s’appuyer sur l’ensemble des acteurs concernés par les politiques de jeunesse et pas uniquement sur ceux tournés vers l’insertion sociale et professionnelle ». Facilitation de l’accès au crédit et à l’inclusion bancaire, financement des études, aide à la mobilité, prévention du mal logement, plateformes de mise en relation professionnelle et associative… Cet avis est l’occasion de rappeler la possible plus-value des CCAS/CIAS dans des stratégies pensées dans la proximité.

Un sujet sur lequel l’UNCCAS sera amenée à s’exprimer à nouveau, dans le prolongement de sa contribution au débat de janvier 2020 ( Précarité des jeunes, l’Unccas mobilisée )

POUR ALLER PLUS LOIN

Conseil d’orientation des politiques de jeunesse « Pour un Meilleur avenir des jeunes », Septembre 2021

Retour en haut de page