La stratégie du Gouvernement en matière de lutte contre le sans-abrisme repose sur deux axes : la mise en oeuvre du Plan “Logement d’abord” engagé en 2017 d’une part ; et la mise à l’abri de manière « immédiate et inconditionnelle » pour répondre aux situations d’urgence d’autre part, ce qui aurait donné lieu à plus de 40 000 places d’hébergement créées pendant la pandémie. Le dispositif est renforcé depuis janvier 2021 par “Le service public de la Rue au Logement ».
Une instruction du 26 mai dernier appelle à poursuivre les efforts réalisés en appelant les préfets à développer leurs actions pour maintenir le parc d’hébergement pour sécuriser la sortie de crise et travailler à la transformation structurelle de l’offre. Cette double ambition avait été évoquée lors de la rencontre en avril dernier entre le président de l’UNCCAS, Luc Carvounas, et Sylvain Mathieu, Délégué interministériel à l’hébergement et à l’accès au logement (DIHAL) afin que l’Etat et les collectivités locales puissent travailler de concert.
Le premier objectif de l’Instruction du 26 mai consiste à maintenir le parc d’hébergement à 200 000 places jusqu’à la fin mars 2022 tout en territorialisant l’offre en logements et hébergements pour aboutir à une action adaptée à chaque territoire, grâce à des partenariats conclus localement. Ceci est défini par un second objectif de mise en œuvre de la campagne de programmation pluriannuelle sur la période 2022-2024. Les propositions de partenariats devront être transmises par chaque département à la Délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement (DIHAL) avant le 21 octobre 2021. Le troisième objectif repose sur un « travail d’objectivation des coûts de l’hébergement d’urgence ». Pour ce faire, l’instruction s’accompagne d’un questionnaire à retourner à la DIHAL avant le 30 juillet 2021.
Les CCAS et CIAS étant des acteurs de premier plan dans ces problématiques, leur travail quotidien reste essentiel dans la contribution à la lutte contre les exclusions et l’accès au logement et hébergement.
Focus sur les effets du plan « Logement d’abord » et « de la rue au logement »
Depuis le lancement du Plan, 235 000 personnes ont pu accéder à un logement, dont 82 000 en 2020, notamment grâce à la création de 9 441 places en intermédiation locative et 4 362 en pensions de famille et résidences d’accueil. Ces résidences sociales ont vocation à pérenniser l’accès au logement pour les personnes en parcours d’exclusion.
Pour financer l’ensemble de ces actions, le gouvernement a engagé 28 millions d’euros supplémentaires dans le cadre de la loi de finance 2021, permettant ainsi l’accélération du déploiement de ce Plan. C’est donc désormais 46 territoires engagés dans cette dynamique, par l’application de politiques publiques davantage territorialisées, dont 23 nouveaux territoires à la suite d’un appel à manifestation lancé par Emmanuelle Wargon à la rentrée dernière. Ces territoires disposent d’une enveloppe de 15 millions d’euros répartis en fonction des enjeux et des projets présentés.
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- Voir l’instruction
- Voir les annexes de l’instruction : Instruction relative au pilotage du parc d’hébergement et au lancement de la programmation pluriannuelle de l’offre pour la mise en œuvre du logement d’abord - Fédération des acteurs de la solidarité (federationsolidarite.org)