Depuis 2004, le CCAS de Cannes est engagé dans l’aide alimentaire auprès des personnes en grande précarité. Au fil du temps, cette action a pris de l’importance. Aujourd’hui le CCAS propose des paniers repas complets, chauds ou froids, aux personnes dans le besoin. Mais aussi des colis d’urgence pour les demandes exceptionnelles. Un nombre important de repas a pu être distribué ces dernières années. Pour rappel, à Cannes le taux de pauvreté s’élevait à 18,9% en 2015.
Contexte
Le CCAS gère un espace alimentaire, redistributeur de vivres et ouvert une matinée par semaine. Une centaine de bénéficiaires est servie lors de chaque vacation. Parmi eux, nombreux sont ceux qui vivent dehors ou dans des logements de fortune sans moyen de réchauffage d’aliments, d’où la nécessité de mettre en place un autre type de colis : les paniers-repas et colis d’urgence.
Description / Fonctionnement de l'action
Le dispositif imaginé au CCAS de Cannes s’adresse aux personnes en errance, de passage sur la commune ou plus ou moins sédentarisées. Il consiste à confectionner des paniers de vivres, composés de denrées en petit conditionnement énergétique non périssable, remis immédiatement aux bénéficiaires, à la demande de travailleurs sociaux ou de l’îlotier social (intervenant de rue). Au fil du temps, cette action a pris de l’importance, preuve que l’aide sociale reste un besoin de plus en plus d’actualité.
Les modalités de distribution des aides alimentaires allouées au public cannois sont définies dans le règlement d’aide sociale facultative. Il en est ainsi de l’accès à l’espace alimentaire ainsi que tout ce qui concerne la distribution des pochons froids et chauds (appelés aujourd’hui « panier-repas ») et colis d’urgence. Un petit rappel de ce que contiennent les différentes prestations alimentaires accordées aux usagers :
Le colis d’urgence (le contenu peut varier en fonction des « arrivages » de la Banque Alimentaire) :
- 1 purée : 500 gr
- 2 pâtes : 500 gr x 2
- 1 riz : 500 gr
- 1 lait : 1 l
- 1 chocolat poudre : 500 gr
- 1 café : 250 gr
- 2 thons : 200 gr x 2
- 1 légume petit format : 400 gr
- 1 légume : 800 gr
- 1 plat cuisiné : 840 gr
- 4 compotes ou autre dessert : 100 gr x 4
Le colis d’urgence répond à une demande exceptionnelle pour un usager, ayant un domicile, lui permettant de préparer un repas chaud et qui se trouve dans l’incapacité de se déplacer et/ou en difficulté ponctuelle. Au-delà de deux demandes, l’usager est orienté vers l’espace alimentaire.
Le nombre de colis d’urgence délivrés en 2018 a été de 404 (contre 274 en 2017).
Les pochons froids et chauds
Ils répondent à une demande exceptionnelle pour un usager ayant besoin de manger, étant dans une situation d’urgence et/ou en rupture de ressources et dont les conditions ne lui permettent pas de préparer un repas ni d’accéder à l’espace alimentaire. Le public cible est le public sans domicile. La distribution se réalise à l’accueil - PASSI.
Le pochon froid (couverts fournis) :
- 1 paquet de chips
- 2 pâtés
- 1 compote
- 2 madeleines
- 2 salades
Le nombre de pochons froids délivrés en 2018 a été de 273 (contre 288 en 2017).
Le pochon chaud (couvert fournis) :
- 1 plat à chauffer (poisson, hachis parmentier ou bœuf bourguignon)
- 1 pâté
- 1 compote
- 1 madeleine
- 2 salades
Le nombre de pochons chauds délivrés en 2018 a été de 340 (contre 140 en 2017) soit une augmentation de plus de 58% par rapport à 2017. Toutefois, cette hausse n’est aucunement comparable aux chiffres de délivrance de pochons des années 2015 et 2016.
Bilan
Cette opération est très appréciée et très efficace. Le CCAS est beaucoup plus sollicité en période estivale lors de la fermeture des associations caritatives qui distribuent des colis de vivres et des repas chauds.
Le CCAS distribuait 360 repas en 2004, en 2008, la distribution est passée à 1 510 repas. En 2018, le nombre de panier repas et colis d’urgence distribués est de 1 017 contre 702 en 2017. Une augmentation non négligeable mais moindre par rapport à 2015 et 2016.
Moyens
Coût total du projet
Les paniers-repas et colis d’urgence sont intégrés aux dépenses de l’espace alimentaire en provenance de la Banque alimentaire des Alpes Maritimes et des achats du CCAS.
Les observations du CCAS/CIAS
Il s’agit d’une initiative peu coûteuse facilement gérable et très utile. L’orientation des travailleurs sociaux permet de canaliser les demandes qui sont très raisonnables.
Photo : Wikimedia Commons / Philippe Pinot
