#OsonsLEmploi

Insertion sociale et professionnelle, Bien-vieillir
Publié le 21 novembre 2019
Mieux valoriser le « rôle d’acteur économique » des travailleurs en situation de handicap et « intégrer leurs compétences dans les collectifs de travail », tel était l’enjeu de société qui a rassemblé, du 18 au 22 novembre, élus, entreprises, associations et demandeurs d’emploi lors de la Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes en situation de Handicap 2019. Mettant l’accent sur les handicaps invisibles, les femmes et la dimension européenne, cette 23ème édition a rappelé que si l’inclusion s’avère un axe structurant de l’innovation managériale, une ouverture plus profonde de la culture et du modèle français reste nécessaire.

Une nouvelle stratégie interministérielle


En amorce de l’évènement, Muriel Pénicaud, ministre du travail, Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat en charge des personnes handicapées et Olivier Dussopt, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’action et des comptes publics, ont dévoilé le 18 novembre une stratégie interministérielle remaniée pour l’emploi des personnes handicapées.

Fruits de 18 mois de concertation, ces nouvelles orientations baptisées « Osons l’emploi » entendent activer un « changement structurel » durable pour passer d’une logique d’obligation à une logique d’intérêt dans la gestion du handicap au travail. Un besoin notamment pour pallier les « mécanismes d’exclusion et de désinsertion professionnelle » observés fréquemment pour les actifs dont le handicap survient au cours de la vie professionnelle (soit 80 % des cas) rappelle le document.

17 mesures et un comité national de suivi


A travers l’installation d’un Comité national de suivi et d’évaluation de la politique de l’emploi des personnes en situation de handicap, 17 leviers seront actionnés par le gouvernement pour déployer de nouvelles solutions au service des travailleurs concernés comme des employeurs et garantir une responsabilité partagée de l’ensemble des parties prenantes.

Parmi les mesures, on peut rappeler :

  • la création d’un dispositif expérimental de titularisation des apprentis en situation de handicap,
  • l’adaptation des concours aux spécificités du handicap,
  • le déploiement d’ici janvier 2020 d’une « plateforme numérique nationale d’information, d’orientation et de services » destinés aux demandeurs d’emploi
  • l’expérimentation d’une plateforme de « maintien » destinée à « prévenir la désinsertion professionnelle des assurés en arrêt de travail sur la base d’un ciblage le plus en amont possible ».

Une mission est également annoncée pour « créer les conditions à l’échelle des territoires d’une organisation plus intégrée de l’ensemble des acteurs clés en lien avec le service public de l’emploi et les maisons départementales des personnes handicapées ».

La CNSA impliquée auprès des MDPH


Un peu plus tôt en novembre, la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) rejoignait cette ambition en publiant un référentiel dédié aux équipes des Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) et plus largement à l’ensemble des acteurs concourant à l’insertion professionnelle des personnes en situation du handicap.

Ce document pourra être utile aux CCAS/CIAS souhaitant perfectionner leur connaissance des processus en vigueur tout en s’inscrivant dans une culture commune de sécurisation des parcours professionnels des personnes en situation de handicap.


Contact


Florence Angier
Juriste et chargée de mission « handicap-politiques sociales »
fangier@unccas.org

Abonnez-vous à notre newsletter

et restez informés des dernières actualités