Contexte
L’analyse des besoins sociaux réalisée en 2005 par le CCAS de Meyzieu a fait émerger une demande des parents dont les enfants étaient placés en Institut Médico-Educatif (IME). Ces familles souhaitaient trouver un mode de garde de type CLSH (Centre de Loisir Sans Hébergement), pendant une partie de la période de fermeture annuelle des IME.
Le handicap de leurs enfants ne permet pas une intégration dans un centre aéré « classique ». Par ailleurs, ces enfants très attachés à leur environnement ne supportent pas toujours les changements imposés lors d’un départ en centre de vacances adapté.
L’objectif est donc de soulager les familles sur les six semaines de fermeture des établissements spécialisés tout en proposant des activités variées et adaptées à la capacité de chacun.
Le CCAS de Meyzieu après un recensement des familles concernées s’est aperçu que leur nombre n’était pas suffisant pour organiser un accueil de cette nature. Il a donc contacté les communes limitrophes afin de constituer un groupe suffisamment conséquent. Trois communes se sont inscrites dans ce projet : Chassieu, Décines et Genas. En 2009, la commune de Bron a souhaité intégrer le dispositif.
En parallèle, des contacts ont été pris avec la branche loisir (ALOVA) de l’Association Départementale des Amis et Parents des Enfants Inadaptés (ADAPEI du Rhône) car le CCAS souhaitait trouver un partenaire spécialisé dans ce domaine pour assurer la gestion de cette structure.
Description / Fonctionnement de l'action
En 2008, une structure d’accueil de jour a été créée. Les enfants y sont accueillis les deux dernières semaines de juillet, du lundi au vendredi de 8 H 30 à 17 H 30. La première année, 7 à 8 enfants ont été accueillis par semaine.Organisation de l’accueil et des animations :
L’accueil se fait dans des salles de classe au sein d’une école qui accueille les centres de loisirs des centres sociaux. Les repas sont pris en commun avec les enfants de 4 à 6 ans des deux CLSH municipaux. Pour les activités, chaque commune partenaire met à disposition gratuitement ses équipements de loisirs ; piscine, terrain de sport, parc et l’IME « L’oiseau blanc » prête gracieusement deux minibus pour les déplacements. Les enfants n’ont pas tous les même capacités physiques et motrices, aussi, la directrice établit un planning d’activités et forme des groupe en fonction du degré de handicap de chacun. L’équipe d’animation et d’encadrement est composée de 6 personnes.
Communication autour du dispositif et gestion de la structure :
Les communes ont communiqué sur la mise en place de cet accueil par le biais des journaux locaux et des panneaux d’affichage lumineux. Le recrutement et la gestion des salaires des animateurs est assuré par l’ADAPEI. L’association instruit également les dossiers d’inscription afin de disposer du plus grand nombre d’informations concernant chaque enfant.
Bilan
Le bilan après la première période de fonctionnement est très positif. Les enfants accueillis ont apprécié les activités proposées. Le taux d’encadrement a permis un accueil personnalisé et d’adapter les activités au handicap de chaque enfant. Cet encadrement privilégié a permis aux familles de confier leurs enfants en toute sérénité. En dépit de leur handicap qui les exclut des centres aérés classiques, le temps commun des repas a permis un échange très riche entre les enfants des deux types de structure.
Moyens
Les familles paient le tarif du centre aéré classique, la différence est prise en charge par les CCAS dans le cadre de l’aide sociale facultative.
Le coût moyen par enfant et par jour s’élève à : 55 euros (hors participation des familles)
Les partenaires
Partenaires opérationnels
ALOVA
I.M.E « L’Oiseau blanc »
Les communes signataires de la convention (Bron, Chassieur, Décines, Genas)
Ils financent l'action
Les communes pour la mise à disposition des locaux
ALOVA pour la gestion des dossiers d’inscription et du personnel
L’I.M.E. pour le prêt de véhicules
Les CCAS pour le financement des séjours
Les observations du CCAS/CIAS
La réussite de ce dispositif s’estime par rapport à l’atteinte des objectifs initiaux et au nombre d’inscrits qui a pratiquement triplé, pour l’été 2009. Les familles ayant eu recours en 2008 à ce centre, ont renouvelé leurs inscriptions pour cette année.
Dans le département du Rhône, cette expérience peut être transposée sans difficultés grâce à la collaboration de l’ADAPEI qui peut organiser le même dispositif sur d’autres territoires. L’utilisation des équipements municipaux existants ne génère pas de dépenses supplémentaires pour les collectivités. Selon les territoires, si le transport est à la charge du centre, il sera intégré dans le calcul du prix de journée. La dépense la plus importante est assumée par les CCAS dans le cadre de l’aide sociale facultative. La transposition à d’autres départements pourrait s’envisager en partenariat avec des associations similaires.
Photo : Xavier Caré / Wikimedia Commons / CC-BY-SA