Elements clés
Contexte
Enfin, l'ouverture de permanences de la Caisse Primaire d'Assurance Maladie fin 2008 complète de façon pertinente les actions des professionnels dans l'accompagnement des publics en difficulté.
La nécessité de construire un outil partenarial sur une petite structure (deux bureaux de permanences pour un planning hebdomadaire gérant dix-huit organismes) a amené la Maison de la Solidarité à s'inscrire dans une dynamique de projets associant les partenaires et les autres structures de quartier.
Description
Présentation de l'action
Les rencontres partenariales thématiques de la Maison de la Solidarité Deux fois par an, la Maison de la Solidarité propose à l'ensemble des acteurs sociaux du quartier, institutionnels et associations de venir échanger autour d'un thème permettant, d'une part de resituer au niveau local les champs d'action des organismes compétents dans un domaine donné, et d'autre part, d'actualiser l'information sur les droits et les dispositifs qui y sont liés. L'objectif de ces rencontres est de mieux répondre aux demandes des usagers en utilisant les compétences de proximité. Ainsi, en abordant sous l'angle de l'accès aux droits des thèmes tels que le logement, le RMI (volet Insertion, et volet Emploi,) la formation, la justice, l'aide psychologique, la santé, et en confrontant spécialistes ( en moyenne 4 ou 5 intervenants) et acteurs de terrain (moyenne de 40 participants), la Maison de la Solidarité a favorisé une meilleure connaissance des services entre eux, et permis la construction de partenariats actifs.
Ces rencontres vont se poursuivre en 2008 et 2009 autour des thèmes du handicap, du droit des étrangers, deux domaines qui relèvent de compétences bien définies, et qui présentent néanmoins des particularismes locaux (Maison départementale des personnes handicapées, Maison de la Justice et du Droit)
Pour compléter cette approche, une rencontre avec les travailleurs sociaux du CCAS et du Conseil Général a permis aux associations, pour certaines constituées de bénévoles, de mieux appréhender les compétences et les contraintes des collectivités territoriales en matière d'action sociale.
Les actions collectives autour de la santé Une matinée Santé chaque année au mois d'avril Le point de départ en a été un « tour du Monde des Petits-déjeuners » organisé au mois d'avril 2006 par les partenaires de la Maison de la Solidarité en collaboration avec le service du CCAS « Dijon Ville Santé ».Cette matinée avait un double objectif : favoriser l'insertion sociale des personnes invitées par les partenaires de la structure au travers d'un petit-déjeuner festif et convivial, et leur permettre d'aborder avec des outils simples et interactifs (théâtre-forum, jeux, interview d'une diététicienne,..) les notions d'équilibre alimentaire. Les menus des « continents » avaient été préparés et cuisinés en ateliers par quelques bénéficiaires des services sociaux. Cette action renouvelée d'année en année, aujourd'hui reprise par le Centre Social est devenu un rendez-vous annuel sur la quartier, s'inscrivant en bonne place parmi les nombreuses actions mises en place par la Ville et associant les habitants dans le cadre d'une politique Santé.
Des petits-déjeuners Santé deux fois par mois intra-muros Parallèlement la Maison de la Solidarité organise des petits-déjeuners, conviant tout au long de l'année, des habitants ayant une problématique Santé et ne fréquentant pas les autres structures de quartier. Entre 2006 et 2008, 36 petit-déjeuners ont été co-animés par l'infirmière en prévention du Centre de Soins Infirmiers et une conseillère de Dijon Ville Santé. Ils ont permis à un groupe d'une dizaine de personnes à chaque fois, d'échanger sur des thèmes choisis par eux (mal de dos, équilibre alimentaire, diabète, cholestérol, les médicaments, le stress...) tout en bénéficiant ponctuellement de l'intervention de professionnels (diététicienne, sophrologue,...). 76 personnes, isolées ou en situation précaire se sont investies sur cette action.
En 2008 l'accompagnement du groupe s'est orienté sur l'écoute et la motivation des personnes, grâce à l'intervention d'un animateur psychothérapeute qui appuie de façon complémentaire l'action éducative de l'infirmière. Une première évaluation de cette action réalisée au mois de juin par les participants, les intervenants et les travailleurs sociaux révèle un réel « mieux-être », et une amélioration très nette des habitudes, notamment chez les personnes ayant des problématiques de santé graves.
Le partenariat avec le Centre Social Trois personnes sur cinq qui se rendent à la Maison de la Solidarité ne connaissent pas le Centre Social de quartier. Le transfert de gestion du centre social de la CAF à la ville en 2007 a permis d'insuffler une nouvelle dimension à la permanence tenue par cette structure de proximité.
Pendant les temps de permanences de l'assistante sociale de la CAF, les animatrices sociales expliquent au public les missions du Centre Social, et proposent si besoin une prise en charge des enfants, facilitant ainsi la rencontre avec les mamans. Ce temps propice aux échanges permet l'accompagnement des familles sur des actions du Centre social (sorties familiales, loisirs pour les enfants) et sur ses projets participatifs: ateliers estime de soi, réseau d'échanges et de savoirs, projet sur la mémoire du quartier. Pour l'équipe du Centre Social, c'est une meilleure connaissance des problématiques du quartier à travers la parole des habitants. Pour le public de la Maison de la Solidarité, ce partenariat constitue une passerelle privilégiée vers du lien social.
Moyens
Budget de fonctionnement : 8 500 euros auquel il convient d'ajouter les salaires de deux adjoints administratifs, agents d'accueil, dont à un mi-temps, et de la coordinatrice au grade de rédacteur.
Partenaires opérationnels
Les partenaires de quartier: Maison de quartier, Accueil Solidarité Famille (Conseil Général), Service Démocratie Locale, ACODEGE (éducateurs en prévention de la jeunesse), Mission Locale, NSM Médiation PIMMS de Dijon...- Caisse d'Allocations Familiales de Côte d'Or : Accès aux droits et instruction des demandes de RMI, - Caisse Primaire d'Assurance Maladie : accompagnement vers l'accès aux droits et l'accès aux soins, - CRESUS BOURGOGNE et La Chambre Régionale de surendettement Social - Accompagnement des personnes en situation de surendettement, - ADAVIP - Association Départementale d'Aide aux Victimes d'Infractions Pénales : information juridique sur les procédures pénales et prise en charge psychologique, - CIDFF 21 - Centre d'information sur les Droits des Femmes et des Familles : informations juridiques sur les droits de la famille, droit des personnes, droit du travail, - SOLIDARITE FEMMES : aide aux femmes victimes de violences conjugales, - Secours Catholique : accueil, écoute et aide financière ponctuelle, - Centre Social de la Fontaine d'Ouche : animation, information sur les activités et projets de quartier, - Centre de Soins Infirmiers : permanence de l'infirmière en Prévention Santé, - PLIE ( Plan Local pour l'Insertion et l'Emploi) : accompagnement des personnes les plus éloignées de l'emploi, permanence des référentes, Conseillères pour l'emploi, - ACTI-LEC : dispositif de lutte contre l'illettrisme, apprentissages de base - Lire, Ecrire, Compter.
Ils financent l'action
Aucun
Bilan
Les autres demandes englobent l'accès aux services du Relais Petite Enfance ( service municipal ayant un accueil commun avec la Maison de la Solidairté), les demandes d'aide juridique, de soutien à la parentalité, le logement, la formation.
Observations
La Maison de la Solidarité est devenu un maillon important des structures sur le quartier grâce aussi à ses actions partenariales: rencontres autour de thématiques d'intérêt commun proposées à l'échelle du quartier, et actions collectives autour de la santé. La force de la Maison de la Solidarité, c'est qu'elle regroupe sur un même lieu un très grand nombre de professionnels intervenant dans divers domaines de l'action sociale. Quelle que soit la porte d'entrée choisie par l'usager, le professionnel sait qu'il dispose sur place de partenaires à même de répondre là où s'arrête sa mission. Cette reconnaissance existe à l'échelle du quartier. La notion de proximité est d'un grand confort pour tous, travailleurs sociaux et usagers, dans la résolution des problèmes.
En faisant vivre la structure autour de projets collectifs, l'équipe de la Maison de la Solidarité s'est attachée à associer professionnels et publics dans une même dynamique fédératrice de lien social. Les travailleurs sociaux s'accordent unanimement à dire la plus-value d'une telle structure, appelant de leurs souhaits qu'elle puisse être transposée à d'autres quartiers de Dijon.
Photo : Wikimedia Commons / François de Dijon