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Fiche d'expérience

Lieu d’accueil et d’écoute du Pivoley

Lieu d'accueil et d'écoute du Pivoley

Contexte

Le lieu d’accueil du Pivoley est né au début des années 1990 de la concertation d’acteurs du secteur médico-social qui constataient le développement des situations précaires, de la solitude, de la difficulté d’accès aux soins.

L’idée est née de proposer un espace de rencontre et de parole à des personnes en souffrance psychique, en difficulté d’insertion sociale, isolées. Un lieu où elles trouveraient un mieux-vivre, qui offrirait des soins autrement, qui serait un « sas » facilitant le contact avec les institutions.

Description / Fonctionnement de l'action

Plusieurs modes de participation sont possibles :

Accueil « libre » pendant deux demi-journées hebdomadaires, les mardi et jeudis de 14h à 16h.

Rien de construit n’est proposé a priori. Les personnes viennent sans rendez-vous, pendant quelques minutes ou tout l’après-midi, sont libres de parler ou non. Chacun participe à la fonction d’accueil de ce lieu par sa seule présence. Un repas mensuel est néanmoins organisé et financé, par les usagers.

Le Conseil du Pivoley a lieu tous les trimestres afin de faire participer chacun aux réflexions et propositions concernant le fonctionnement du lieu d’accueil.

Les ateliers du Pivoley ont été instaurés à la demande des usagers. Ils sont un temps différents de l’accueil, organisés par les usagers, où chaque participant peut se découvrir des capacités ignorées. C’est un temps de création et de découvertes. A l’heure actuelle il existe trois ateliers : chant (deux fois par mois), créativité (animé par une art thérapeuthe deux vendredis par mois) en alternance avec l’atelier écriture (deux vendredis par mois).

Aucune participation n’est obligatoire au Pivoley. Chacun vient quand il veut, pour le temps qu’il veut, prend part, ou non, aux groupes et ateliers. Le lieu d’accueil est installé au rez-de-chaussée d’un immeuble d’habitation, dans un bâtiment « non officiel », ce qui facilite les rencontres.

Le personnel animateur est issu de différentes institutions et associations, ce qui offre aux usagers des écoutes différentes selon les spécialités. Chaque accueil est organisé avec deux professionnels afin de valider le multi-partenariat.

Bilan

Le Pivoley fonctionne depuis 14 ans grâce à une équipe multi-partenariale qui reste détentrice de l’action même si les usagers sont de plus en plus acteurs au sein des accueils. En 2007, nombre d’entre eux se sont mobilisés sur des actions extérieures comme la recherche d’emploi, le bénévolat, l’entraide mutuelle. Pour ces personnes, le Pivoley reste un lieu de ressource et d’appui où chacun peut trouver un « mieux-être ».

Venus d’horizons différents, les intervenants du Pivoley y trouvent une autre dimension de leurs pratiques professionnelles, ce qui enrichit leur pratique habituelle. La présence de différents insitutions au sein de l’équipe d’accueil facilite la prise de contact avec les usagers. Malheureusement, plusieurs personnes présentes depuis l’origine ont quitté leur fonction en 2006 et n’ont pas été remplacées, ce qui rend les accueils problématiques.

Moyens

Une conseillère en économie sociale et familiale et une coordinatrice (à 0,7 ETP) du CCAS, une infirmière psychiatrique et une psychologue du centre psychothérapique du Vion, une personne de la Pastorale de la santé, un bénévole de la Croix-Rouge, un médecin généraliste établi dans le centre ville de Villefontaine, une psychologue du Conseil général de l’Isère.

Les partenaires

Partenaires opérationnels

Conseil général de l’Isère, centre psychothérapeuthique du Vion, Pastorale de santé, Croix-Rouge.

Ils financent l'action

Groupe d’entraide mutuelle Passage (50 % du poste de coordinatrice), commission locale d’insertion du territoire Porte des Alpes (5 000 €), OPAC38 (mise à disposition d’un local).

Les observations du CCAS/CIAS

Ouvert depuis 14 ans, le lieu d’accueil du Pivoley a prouvé son intérêt : liberté d’accueil et de participation, présence de diverses insitutions, liberté des échanges. Les personnes peuvent s’y rendre simplement pour se rencontrer, discuter, échanger, sans obligations en retour.

Cette liberté de l’accueil et l’absence d’obligation contribuent à « humaniser » les institutions, facilitent les contacts pour des personnes fragiles.

Photo : Wikimedia Commons / Fandepanda

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