L’Insee s’est récemment intéressée aux trajectoires professionnelles comparées des femmes et des hommes lors de la naissance d’un enfant. Sans impact significatif pour la carrière des hommes, elle se traduit pour les femmes par de fréquentes réductions ou interruptions, parfois définitives, de l’activité professionnelle, engendrant une diminution de 20 % de leur revenu salarial cinq ans après l’arrivée d’un enfant.
C’est pour les femmes aux plus faibles salaires que la diminution est la plus marquée. Elle est en moyenne de 40% pour la tranche salariale la plus basse observée de l’institut, qui explique ce comportement par un ajustement aux « incitations financières » publiques, dont le poids budgétaire est plus important lorsque le gain salarial est réduit. « Ces incitations incluent le coût d’opportunité d’une diminution d’activité et le coût de la garde d’un jeune enfant, net des subventions du système socio-fiscal », notent les rapporteurs.
A l’inverse, l’Insee observe que paradoxalement, pour les hommes les mieux rémunérés, l’arrivée d’un enfant se traduit dans une majorité de cas par une augmentation du niveau de vie, coïncidant avec une augmentation de l’activité au moment de l’arrivée de l’enfant.