Le point sur les Territoires Zéro Chômeur de Longue Durée

Insertion sociale et professionnelle
Publié le 15 février 2018

Et si tout n’avait pas été essayé contre le chômage de longue durée ?


C’est en partant de cette idée que le projet « Territoires Zéro Chômeur de Longue Durée » a été imaginé et élaboré, en se fondant sur trois postulats :

  • personne n’est inemployable,
  • ce n’est pas le travail qui manque (mais l’emploi),
  • ce n’est pas l’argent qui manque (puisque le chômage de longue durée entraine de nombreuses dépenses publiques).

S’appuyant sur le préambule de la Constitution de 1946 qui indique que « Chacun a le droit de travailler et le droit d’obtenir un emploi », le projet s’appuie sur six principes :

  • L’exhaustivité territoriale : un emploi doit pouvoir être proposé à tous les chômeurs de longue durée du territoire volontaires. Les personnes concernées par l’expérimentation sont tous les demandeurs d’emploi, quel que soit le motif pour lequel leur contrat de travail a pris fin, qu’elles soient inscrites ou non sur la liste établie par Pôle emploi. Elles doivent être privées d’emploi depuis plus d’un an et domiciliées depuis au moins six mois dans l’un des territoires participant à l’expérimentation.
  • L’embauche non sélective : l’emploi est produit en fonction des savoir-faire, des envies, des possibilités des personnes et de leur date de candidature.
  • La qualité de l’emploi : l’objectif est double. Apporter d’emblée une sécurité à ceux qui subissent le plus durement la pénurie d’emploi avec le recours au CDI. Permettre à chacun d’être acteur de l’animation de l’entreprise à but d’emploi (EBE).
  • L’emploi à temps choisi : les personnes embauchées choisissent leur temps de travail.
  • L’emploi-formation : l’emploi proposé aux personnes doit leur permettre d’acquérir de nouvelles compétences. Le caractère formateur de cet emploi doit donc toujours être garanti.
  • La création nette d’emplois : les EBE doivent s’attacher à proposer des emplois supplémentaires sur le territoire en articulation avec le tissu économique local.

En novembre 2016, 10 territoires ont été sélectionnés par la ministre du Travail pour se lancer dans l’expérimentation. Au 31 janvier 2018, 454 personnes sont en emploi sur les 10 territoires expérimentaux.

Une déclinaison territoriale et des CCAS impliqués : l’exemple du CCAS de Loos


La Métropole de Lille est l’un des dix territoires retenus, et le CCAS de Loos en est partenaire. Comme l’indique Pascale Loquet, présidente du Comité local, le CCAS est un maillon essentiel car « il peut nous aider à trouver des services complémentaires aux services qu’il apporte déjà et qu’il pourrait être utile de développer ».

Ainsi, le CCAS a été associé aux réflexions dès le départ puisqu’ « il connaît les besoins non couverts, que ce soit pour les seniors, les personnes isolées ou souffrant de handicap ». De plus, le CCAS est également très utile pour le repérage des éventuels bénéficiaires de cette expérimentation car « beaucoup n’étaient même plus inscrits à Pôle Emploi ».

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