La précarité du travail continue de progresser

Insertion sociale et professionnelle, Analyse des besoins sociaux
Publié le 13 mai 2019
Calculé en mesurant la part occupée par les CDD, l’interim et l’apprentissage dans la totalité de l’emploi salarié, le taux de précarité atteint des niveaux inédits. C’est ce que révèle une analyse du Centre d’Observation de la Société, fondée sur des données de l’INSEE.
Ce taux s’élève aujourd’hui à 13,6% contre 12% en 2000, 8% en 1984 et 5% en 1984. C'est chez les personnes non diplômées et chez les jeunes que la progression est la plus marquée. Si le taux de précarité des moins de 25 ans s'élevait déjà à 47% en 1999 (contre 17% en 1982), il dépasse aujourd'hui la barre des 50% pour atteindre 54%.

Pour le Centre d'Observation de la Société, ce phénomène générateur d'inquiétudes et de tensions pour les travailleurs concernés marque une reprise tempérée de l'activité, indiquant une « position d'attente » de la part des recruteurs. « Faute de visibilité, on prend des contrats courts », note l'article.

A noter, enfin, que ces chiffres ne rendent pas compte des phénomènes d’ « ubérisation » ni des autres formes de travail sortant du cadre du salariat, réalités également en progression, en particulier chez les jeunes. S'appuyant là aussi sur des chiffres de l'INSEE, le site Mode(s) d'emploi, rappelait en début d'année que la France comptait 1,2 millions de micro-entreprises en 2017 dont le revenu mensuel équivalait en moyenne à 1200 euros... l'équivalent du SMIC.

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