J'ai compris, mais plus tard...
Actualités

La HAS dressent plusieurs préconisations afin de prévenir le suicide des patients et résidents en structures

La HAS dressent plusieurs préconisations afin de prévenir le suicide des (...)

A la veille de la journée mondiale du suicide, la HAS a publié plusieurs documents visant à accompagner les établissements sanitaires et médico-sociaux dans la prise en charge du risque suicidaire. Elle s’appuie sur un rapport d’analyse de près de 800 cas de suicides et tentatives de suicide déclarés dans le cadre du dispositif national de déclaration des évènements indésirables graves associés aux soins.

Etat des lieux

Tous les secteurs délivrant des soins sont concernés par le risque suicidaire, qu’ils s’agissent des établissements sanitaires, médico-sociaux et des établissements de ville. Cependant le secteur de la psychiatrie reste le plus impacté.
Le développement d’une meilleure prévention autour du suicide permettrait de prévenir la survenue de ces évènements, car bien qu’il soit un geste de nature intentionnelle il est classé de façon universelle dans les morts évitables ou du moins partiellement évitables. A cet effet, la HAS a pu mettre en lumière plusieurs causes à l’origine de ces évènements afin de mieux les prévenir. Elle a également illustré son propos par des situations concrètes qu’elle a regroupé dans un document intitulé flash sécurité patient (pièce jointe ci-dessous).

Les recommandations de la HAS

La trois causes profondes et récurrentes du suicide résident dans :
-  Le manque de sécurisation des locaux
-  L’absence d’évaluation du risque
-  Les défauts organisationnels

Pour faire face à ces risques, la HAS préconise tout d’abord de définir des objectifs de prévention dans un projet d’établissement. Elle enjoint également de mieux sécuriser l’environnement afin de limiter l’accès aux moyens possiblement létaux.
Le rapport rappelle dans un second temps l’importance de l’évaluation du risque suicidaire sur la base de facteurs multidimensionnels, tels que les antécédents personnels (ancienne tentative, addiction), la survenue d’évènements de vie négatif (perte, conflit), mais aussi la situation clinique du patient. Cette évaluation a notamment pour but de définir des sous-groupes à surrisque de suicide.
Parmi les diverses recommandations formulées par la HAS, il y a le concept de la postvention qui permet de définir des actions et donc d’anticiper les conséquences en cas de survenance de l’évènement suicide.
La HAS revient également sur le dispositif VigilanS crée en 2015 pour mieux gérer la sortie d’hospitalisation des personnes ayant fait une tentative de suicide. Il s’agit d’un numéro vert que la personne pourra appeler afin de joindre des vigilanseurs qui sont des infirmiers et psychologues spécialement formés à la crise suicidaire. Parallèlement le médecin généraliste et le psychiatre sont tenus informés de chaque contact avec le suicidant et dans le cas où le patient est injoignable des SMS continue de lui être envoyés pendant 4 mois.

Pour finir, la HAS rappelle dans ses recommandations l’importance de l’impact qu’un suicide peut provoquer sur les soignants, et de surcroit la nécessité d’améliorer les prises en charge de ces situations traumatiques.

Retour en haut de page