J'ai compris, mais plus tard...
Actualités

L’hétérogénéité de l’offre des résidences autonomie sur le territoire

L'hétérogénéité de l'offre des résidences autonomie sur le (...)

Prix, répartition sur le territoire, statut public ou privé, bénéficiaires de prestations… : l’offre des résidences autonomie est très hétérogène en France. L’UNCCAS revient sur la première analyse des prix réalisée par la CNSA qui traduit de nombreuses disparités.

La répartition très hétérogène des résidences autonomie sur le territoire français

Il existe près de 2 300 résidences autonomie en France, dont 200 MARPA (maison d’accueil rural pour les personnes âgées), ce qui représente environ 120 000 places d’hébergement, nombre sensiblement inférieur à celui des places en EHPAD (près de 600 000 places).

Le nombre de places installées varie de deux places dans les départements de l’Yonne et des Landes à 50 places pour 1 000 personnes âgées de plus de 75 ans en Seine-Maritime, tout en sachant qu’il n’y a pas de résidences autonomie en Corse, à la Réunion et à Mayotte.

Les taux d’équipement s’avèrent globalement faibles, mais quelques départements se démarquent tels que l’Oise, l’Eure, la Marne et la Seine-Maritime avec plus de 40 places en résidences autonomie pour 1 000 personnes âgées. Ces taux sont également élevés dans le nord du pays, notamment en Île-de-France (Paris, Essonne, Val-de-Marne, Seine-Saint-Denis), dans le Calvados et en Gironde avec des taux compris entre 30 et 40 places pour 1 000 habitants de plus de 75 ans. A l’opposé, de par un plus grand nombre de résidences services, ils sont particulièrement faibles dans certains territoires comme l’Occitanie, le Centre, en région PACA et en Bretagne.

Deux tiers des résidence autonomie de statut public et construites avant 1980

Les deux tiers des résidences autonomie sont de statut public dont 56 % de centres communaux d’action sociale (CCAS), tandis que 30 % relèvent du privé non lucratif et seulement 4 % sont à caractère commercial.

La construction des résidences autonomie de statut public a principalement eu lieu dans les années 70 et dans une moindre mesure dans les années 80. De ce fait, plus de 75 % des résidences autonomie ont ouvert avant 1990. Depuis le début des années 2000, la construction de résidences autonomie privées non lucratives dépasse celle des résidences autonomie publiques.

Près des trois quarts des résidences autonomie sont implantées en milieu urbain.

20 % des résidences autonomie ont moins de 25 places, les trois-quarts d’entre elles disposent d’une capacité comprise entre 25 et 99 places, et seulement 4 % ont une capacité supérieure à 99 places.

Les résidences autonomie proposent principalement des studios de type F1 bis avec une cuisine isolée (53 %). Viennent ensuite les studios avec kitchenette (F1) pour 37 % et enfin les deux-pièces (F2) pour 10 %.
Quel que soit le type de logement, l’étude relève une variabilité des prix importante.

Avec un tarif d’hébergement médian beaucoup moins élevé qu’en EHPAD (prix médian mensuel de 2 004 euros en 2019), les prix médians mensuels y sont de 688 euros pour un studio avec kitchenette (F1), 643 euros pour un F1 bis et 787 euros pour un F2.

Les disparités tarifaires sont également très marquées entre les départements. Les tarifs sont particulièrement élevés en Bretagne, en Vendée, dans le Cantal et dans les Bouches-du-Rhône, quelle que soit la taille du logement alors qu’a contrario, ils sont plutôt faibles dans l’est et le nord du pays, en Normandie, en Dordogne et en Gironde.

Cinq résidences sur dix habilitées à recevoir des bénéficiaires de l’ASH

Contrairement aux EHPAD où la majorité des places sont habilitées à l’ASH (aide sociale à l’hébergement), l’échantillon portant sur environ 1 500 résidences autonomie, soit 68 % des structures existantes, montre que seule la moitié des places des résidences autonomie y sont habilitées. Les résidences autonomie habilitées à l’aide sociale relèvent très largement des secteurs public (52 %) et privé à but non lucratif (45 %).

Néanmoins, elles ne sont pas significativement moins chères que les résidences non habilitées à l’aide sociale.

L’adaptation progressive de leur socle minimal de prestations

En 2019, 52 % des résidences autonomie de l’échantillon intègrent déjà les onze prestations minimales obligatoires à partir du 1er janvier 2021.

De fortes disparités des prestations proposées selon l’ancienneté du bâti sont observées. 78 % des résidences autonomie construites après 2000 intègrent ces prestations minimales exigées.

Les cinq prestations variant significativement selon l’ancienneté du bâti s’avèrent être la téléassistance, l’accès à un service de blanchisserie par tous moyens, internet dans les locaux, l’accès aux animations collectives et aux activités organisées dans l’enceinte de l’établissement et la mise à disposition et l’entretien de locaux collectifs.

Le focus sur les maisons d’accueil et résidences pour l’autonomie (MARPA)

L’étude dénombre 200 MARPA, petites unités de vie à but non lucratif, créées en 1986, qui accueillent des personnes âgées autonomes et vivant isolées en milieu rural. Elles sont réparties sur 70 départements et implantées principalement dans les espaces ruraux et en périphérie des villes.

La variabilité des prix des MARPA est importante, et les prix médians sont au moins 1,6 fois plus élevés que les prix médians des résidences autonomie de l’échantillon national de la CNSA, et ce quel que soit le type de logement. Ce prix plus élevé s’explique par une part plus importante de MARPA proposant déjà les 11 prestations dans le prix du loyer (79 % en 2019), et par un bâti plus récent et de petite taille (moins de 25 places).

Pour accéder à l’étude

Retour en haut de page