Contexte
Avant 1998, le CCAS distribuait des bons alimentaires aux personnes en difficulté financière. Ce système n’était pas satisfaisant et ne responsabilisait pas les bénéficiaires. D’autre part, des associations de la ville pratiquaient l’aide alimentaire. Afin de mieux coordonner cette aide sur l’ensemble de la ville, le CCAS a décidé de créer une épicerie sociale et d’impliquer différents partenaires parmi lesquels, les associations déjà impliquées dans une démarche d’aide alimentaire.
Description / Fonctionnement de l'action
L’épicerie sociale s’adresse aux personnes en difficulté sans ou avec peu de ressources, aux personnes dans l’attente de la régularisation de droits communs (prestations assedic, CAF, indemnités journalières...).L’épicerie sociale est ouverte le mardi après-midi et le vendredi matin. Les familles sont orientées par les travailleurs sociaux, les associations, le CCAS, ou viennent par elles mêmes.
Une évaluation de la situation du demandeur est effectuée par un professionnel et un bénévole. Les conditions d’accès à l’aide alimentaire dépendent de cette évaluation qui tient compte des charges et des ressources du demandeurs. Une moyenne économique est ensuite calculée et si elle entre dans les critères de l’EPI, le demandeur peut accéder à l’épicerie et disposer d’un crédit hebdomadaire. Une participation financière équivalant à 10 % du montant global des achats est demandée aux bénéficiaires. Par ailleurs, l’accès à l’épicerie est soumis à l’acceptation d’un contrat engageant le bénéficiaire à effectuer certaines démarches pour améliorer sa situation (demandes auprès d’organismes sociaux, recherche d’emploi...).
Parallèlement à l’épicerie, un accueil collectif est mis en place. Il permet de proposer aux bénéficiaires des animations sur des thèmes de la vie quotidienne et par ce biai, de favoriser les échanges entre les bénéficiaires et avec l’équipe de l’EPI.
En dehors de ce temps d’accueil et des plages horaires d’ouverture de l’épicerie, une équipe de bénévoles assure l’approvisionnement, la gestion des stocks et la mise en rayon. Des conventions ont été signées avec des grandes surfaces pour récupérer des produits et des fruits et légumes frais.
Bilan
Points positifs :
Un projet partenarial sur la ville a vu le jour pour la création d’une association l’EPI (épicerie sociale), une complémentarité entre professionnels et bénévoles et une coordination entre les associations et les institutions se sont ainsi développées. Cette action permet de répondre rapidement et autrement à l’aide alimentaire pour les habitants. C’est un lieu d’échanges, d’orientations, d’animations collectives et éducatrices. C’est également un lieu de convivialité où des solidarités peuvent se créer entre les usagers ; c’est enfin un lieu ouvert toute l’année.
Points négatifs :
La fréquentation de l’épicerie est de plus en plus importante et de plus en plus de situatons chroniques apparaissent.
Difficulté :
La nécessité d’une gestion fine des besoins humains.
Moyens
1 coordinatrice du CCAS (1/2 ETP)
25 bénévoles,
Soutien logistique de la commune (mise à disposition d’un véhicule et d’un chauffeur),
Subvention versée par le CCAS : 6 000 euros
Les partenaires
Partenaires opérationnels
SOS Solidarité, SOS Familles, Centre Social et Culturel, Mairie de Pontault-Combault, Banque alimentaire, Grandes surfaces de la ville
Ils financent l'action
Le CCAS verse une subvention de 6 000 euros
Les observations du CCAS/CIAS
Cette action permet dans un premier temps de couvrir les besoins alimentaires d’une façon différente : permettre à l’individu de garder son statut de consommateur et de lui permettre de consommer autrement grâce à l’appui d’animation éducative. Elle est le résultat d’un travail partenarial important avec l’investissement de nombreux bénévoles qui rendent cette action riche. Ce lieu représente aussi un lieu d’échanges de savoir-faire et/ou de savoir être, afin de valoriser chaque personne.
Photo : Wikimedia Commons / besopha