Précarité de l’emploi, accidents de la vie, freins multiples à l’insertion sociale et professionnelle… Aux parcours et aux situations individuelles parfois complexes répondent des modalités d’intervention et d’accompagnement variées, que ce soit en matière d’aide au retour à l’emploi, d’accès et de maintien dans le logement, de mobilité, d’inclusion financière. Face à l’accroissement des phénomènes de vulnérabilité, quels leviers pour favoriser l’autonomie durable des personnes et leur participation ?
Le point sur le Forum 5 du Congrès 2017 de l’UNCCAS, organisé le mercredi 18 octobre, à 9h30, à Reims.
La participation au coeur de la logique
- Un triple enjeu : comme ont pu le souligner les Etats généraux du Travail social de 2015, un accompagnement de qualité repose sur une implication tridimensionnelle,
- de la part des bénéficiaires, acteurs de la démarche,
- de la part des professionnels, dont les pratiques doivent être valorisées,
- et de la part des décideurs politiques, dont les choix doivent être efficients.
- Des résultats positifs : coûteux en termes de temps humain, ce modèle d’inclusion des personnes concernées dans la mise en œuvre des politiques sociales permet une meilleure adéquation des dispositifs avec les besoins, comme le souligne une étude de 2016 de l’Institut National des Etudes Territoriales (INET). L’impact se mesure au jour le jour (par exemple lorsqu’une personne en difficulté parvient à payer ses factures d’énergie) mais aussi à plus long terme (lorsque l’accompagnement à domicile d’une personne âgée retarde son entrée en établissement).
- Une forme d’investissement social : en améliorant les conditions de vie des personnes accompagnées et en ajustant l’action au plus près du besoin, l’accompagnement permet une réduction, directe ou indirecte, des dépenses publiques de santé ou sociales. Une analogie est possible avec la formation des plus jeunes qui permet d’assurer leur employabilité et donc, à terme, le financement de la protection sociale...
Des modalités d’accompagnement variées
- Généralement individuel, l’accompagnement social peut être ciblé ou transversal.
- Il peut également être envisagé de manière collective ou en coopération avec d’autres acteurs pour faciliter les parcours des personnes concernées.
- De préférence présentiel, il peut enfin être réalisé à distance (par téléphone).
Sur le terrain, des pratiques inspirantes par leur exemplarité ou leur originalité
La question de l’accompagnement social permet de valoriser une autre approche des politiques sociales, de considérer qu’elles ne représentent pas seulement un coût mais aussi un investissement dès lors que sont privilégiés la prévention, l’accompagnement précoce, individualisé et continu des personnes pour conforter leur autonomie.
Le Congrès 2017 de l’UNCCAS mettra en exergue des pratiques de terrain, de la part des CCAS comme d’autres acteurs, en s’attachant particulièrement aux innovations sociales résultant d’un dialogue réussi avec les agents.
Intervenants (sous réserve)
- Brigitte Bouquet : Professeure émérite au CNAM
- Pascale Estecahandy : Coordinatrice nationale « Un chez-soi d’abord »
- Christine Vandenbucke : Vice-Présidente du CCAS de Lomme
- Thomas Dubois : Directeur régional de l’URIOPSS Champagne-Ardenne
- Henry Vigourt : Membre du CRPA et du comité des usagers du CCAS de Reims
- Animateur : Philippe Pottiée-Sperry