Grand âge et autonomie : la contribution de la CNSA

Bien-vieillir
Publié le 9 mai 2019
Comme nous l'évoquions récemment, le Conseil de la CNSA s’est réuni le 18 avril pour voter un budget rectificatif et se prononcer sur les orientations de la future loi grand âge et autonomie.

Cette contribution affirme une nouvelle fois l’importance des politiques de l’autonomie pour les personnes âgées et les personnes en situation de handicap dans notre système de protection sociale. Elle est structurée sur un socle de principes communs déclinés en orientations pour la future loi.

Pour la CNSA, le fondement de l’évolution des politiques pour l’autonomie doit viser :

  • L’affirmation de la pleine et entière citoyenneté de la personne, quels que soient son âge, sa situation de santé ou de handicap, le lieu où elle vit et son mode de vie ;
  • L’affirmation du droit de vivre « chez soi », déterminant la capacité de la personne à vivre au cœur de la société.

De là découlent plusieurs principes clés et orientations :

  • l’affirmation de la nécessaire convergence des politiques pour l’autonomie selon une approche domiciliaire, qui part de la situation de la personne quel que soit son âge ou sa situation de handicap, en appréhendant les différentes dimensions de sa vie et sous-entendant la suppression des barrières d’âge ;
  • l’affirmation du principe du libre choix, du bien-être et de la sécurité chez soi. L’approche domiciliaire comprend le soin, l’aide et l’accompagnement, le logement et la présence sociale.
  • l’affirmation de la pleine et entière citoyenneté des professionnels, avec le développement d'une véritable culture du bien-être au travail et une évolution accompagnée des métiers et des pratiques.
  • l’adoption à court terme d’une stratégie résolue de soutien au secteur de l’aide à domicile ;
  • une meilleure utilisation des ressources permettant la mise en cohérence des interventions de soins, d’aide et d’accompagnement, de soutien au logement et de présence sociale autour de la relation au chez-soi de la personne ;
  • un financement des politiques pour l’autonomie selon un principe de subsidiarité et relevant d’un investissement social porteur de nouveaux bénéfices collectifs : cohésion sociale, dynamique de création d’emplois, diminution du chômage, de l’épuisement professionnel et des aidants ;
  • un principe de solidarité nationale concernant ce qui relève l’ambition d’une vie autonomie, notamment par la limitation du reste à charge ;
  • un principe d’équité territoriale ;
  • une gouvernance par l’association des parties prenantes des politiques pour l’autonomie ;
  • un renforcement des fonctions agentielles à tous les niveaux ;
  • une simplicité d’accès à l’information et à la réponse pour la personne, l’aidant et les professionnels qui l’accompagnent ;
  • le conventionnement personnalisé et le partenariat ;
  • la préfiguration et la mise en place de conférences pour l’autonomie dans les territoires, adaptées aux diversités locales.

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