Gaspillage alimentaire : quelles obligations pour les collectivités ?

Accès aux droits
Publié le 5 novembre 2019
La loi Agriculture et Alimentation (dite Egalim) impose aux acteurs privés et publics de la distribution et de la restauration collective de prendre des mesures contre le gaspillage alimentaire, en lien avec les structures de solidarité. L'enjeu est de taille : comme le rappelle Maire-Info, la lettre de l'AMF, le coût annuel du gâchis est estimé à 320 000 euros, soit 20 % des repas préparés.

Une ordonnance du 22 octobre définit les conditions dans lesquelles ce partenariat doit être formalisé, le seuil à partir duquel il devient obligatoire et les délais accordés aux structures pour se mettre en conformité.

Le don des repas invendus devra prendre la forme d’« une convention aux associations habilitées d’aide alimentaire pour le don de denrées consommables et non vendues ». Il n’est obligatoire que pour les structures préparant plus de 3000 repas par jour dans une cuisine centrale, mais est encouragé pour les structures de taille inférieure.

Pour les opérateurs dépassant le seuil précité, un délai d’un an est accordé à compter de la publication du texte, de l’ouverture du service de restauration ou du dépassement de la limite de 3000 repas par jour. Le texte promet dans tous les cas un accompagnement de la part de l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) pour mener le diagnostic préalable, notamment pour les collectivités.


La destruction des invendus alimentaires punie par la loi


Le texte prévoit aussi une « interdiction de rendre les invendus alimentaires encore consommables impropres à la consommation ». Les contrevenants s’exposent à une amende de 3750 euros, pouvant être assortie d’une peine complémentaire d’affichage ou de diffusion par voie de presse.

Abonnez-vous à notre newsletter

et restez informés des dernières actualités