J'ai compris, mais plus tard...
Actualités

Fin de la trêve hivernale : maintien des places d’hébergement jusqu’à mars 2022

Fin de la trêve hivernale : maintien des places d'hébergement (...)

Le 21 mai, le gouvernement a annoncé que les 43 000 places d’hébergement d’urgence créées depuis mars 2020 seraient maintenues jusqu’à mars 2022 à minima. Une réponse aux attentes des différentes associations telles que la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) et l’Abbé-Pierre qui réclamaient une anticipation de la fin de la trêve hivernale intervenue le 1er juin par une pérennisation des solutions d’hébergements pour éviter un retour « à la rue ». Selon le Ministère de la Transition écologique, la conservation de ces places coûtera 700 millions d’euros, portant ainsi le budget annuel consacré à l’hébergement d’urgence à 2,9 milliards d’euros.

Actuellement, 200 000 personnes sans domicile fixe se trouvent en centre d’hébergement ou à l’hôtel. Et plus de 30 000 foyers sont menacés d’expulsion, contre 15 000 avant février 2020. C’est pourquoi, afin de prévenir les expulsions locatives, le gouvernement compte sur la poursuite du déploiement de son plan « Logement d’abord », grâce auquel plus de 230 000 personnes ont acquis un logement durable depuis fin 2017.

Dans cette dynamique, une instruction co-signée par Marlène Schiappa et Emmanuelle Wargon pour poursuivre la protection des populations précaires, dans l’optique de la reprise progressive des procédures d’expulsion (sous conditions), a été transmise aux préfets de régions et départements. C’est en ce sens que le gouvernement a souhaité prendre des mesures inédites pour protéger les locataires menacés d’expulsion après le 1er juin 2021. Pour soutenir cette action, Emmanuelle Wargon rappelle que l’enveloppe dédiée au Fonds de solidarité logement (FSL) a doublé pour passer à 60 millions d’euros pour notamment permettre l’accès à un relogement ou hébergement à chaque personne concernée par ces expulsions et indemniser les propriétaires lorsque celles-ci ne sont pas immédiates.

Par ailleurs, dans un courrier adressé au Premier ministre en mai, France urbaine a fait part de ses inquiétudes face aux effets de la fin de la trêve hivernale en appelant à la vigilance quant à la nécessité d’anticiper la gestion des « situations qui pourraient se révéler critiques dans les prochaines semaines » (campements, etc.). Le courrier rappelle également la forte implication des collectivités territoriales dans la création et le financement des places d’hébergement supplémentaires sur leur territoire respectif pendant la pandémie.

Retour en haut de page