Un enjeu renforcé par la crise
L'UE a mené une consultation publique de juin à septembre pour mesurer les changements intervenus en raison de la pandémie de Covid-19. On retiendra que :
- Pour 95 % des répondants, la crise marqué un point de non-retour quant à l’usage des nouvelles technologies dans l’éducation et la formation
- Plus de 60 % des répondants estiment avoir amélioré leurs compétences numériques pendant la crise
- Plus de 50 % des répondants souhaitent pouvoir les développer encore plus
- De nombreux répondants indiquent également que les ressources et contenus d’apprentissage en ligne devraient être plus pertinents, interactifs et faciles à utiliser
Les propositions de la commission
Le plan d’action ambitieux devrait permettre de favoriser les échanges de bonnes pratiques entre états membres mais aussi de soutenir le secteur de l’éducation et de la formation de ces derniers avec des outils, des cadres, des conseils, une expertise technique et des programmes de recherche dédiés.
Les orientations prévoient la possibilité d'articuler des initiatives et des acteurs nationaux et régionaux, de soutenir la collaboration intersectorielle et de nouveaux modèles d’échange de contenu d’apprentissage numérique, en abordant des questions telles que les normes communes, l’interopérabilité, l’accessibilité et l’assurance de la qualité.
Une attention nécessaire aux personnes âgées
Si ce plan d’action paraît répondre à des enjeux actuels forts, le réseau AGEPLATFORM (réseau européen de fédérations de personnes âgées), demande que ce plan ne s’adresse pas qu’aux publics jeunes et puisse être plus inclusif envers les personnes âgées.
Les épisodes de confinement ont tragiquement souligné l’isolement des séniors ainsi que les possibilités offertes par le numérique pour lutter contre cette situation. Dans sa réponse à la consultation, AGEPLATFORM demande notamment que la participation à la formation numérique dans les endroits où les personnes âgées vivent soit encouragée, par exemple dans les services de soins de longue durée ou les bibliothèques publiques.
L'impératif environnemental en jeu
Par ailleurs, si le développement du numérique apparaît souvent avantageux au quotidien, il n’en reste pas moins une source de consommation énergétique importante et un bien de consommation générant des déchets numériques.
Le Parlement européen s’est récemment positionné pour des mesures de « verdissement numérique » . La résolution prise devrait permettre de lutter contre l’obsolescence programmée, et d'encourager les européens à une consommation plus responsable grâce des campagnes de communication.