Constatant que le phénomène est insuffisamment pris en compte, et parfois « induit » par les organisations elles-mêmes, l’institution recommande notamment :
- la mise en oeuvre de nouveaux outils d'analyse et de connaissance des phénomènes de violence, notamment une base de données nationales et un référentiel commun pour le contrôle des établissements,
- d'agir sur la qualification légale des violences et de leur sanction, dans dans le code de l’éducation et le code de l’action sociale et des familles,
- de mettre en oeuvre des outils de suivi et de contrôle au sein des institutions : protocoles de gestion des situations de violence, systématisation des « projets pour l'enfant » au sein de chaque département, création de registres au sein de chaque établissement pour consigner les épisodes de violence observés,
- de renforcer les outils de sensibilisation et de promotion de la citoyenneté s'adressant aux enfants eux-mêmes : instances de participation, lutte contre les stéréotypes et le harcèlement scolaire,
- de systématiser la consultation des antécédents judiciaires lors de tout recrutement d'un professionnel au contact avec des enfant,
- d'améliorer la formation des professionnels et de veiller à leurs conditions de travail de façon à prévenir les situations de burn-out (le Défenseur des droits préconise notamment la possibilité pour les assistants familiaux et maternels de percevoir une pension de retraite sans avoir à justifier d’une rupture d’activité),
- d'augmenter les moyens de la plateforme d'écoute du 119 : « neuf appels sur dix reçoivent une réponse des opérateurs de l’accueil, mais dans six cas sur dix, il est demandé à l’interlocuteur de rappeler car aucun écoutant n’est disponible pour poursuivre la conversation », note le rapport.