En 2018, les trois fonctions publiques ont recruté 30 000 personnes en situation de handicap et maintenu 16 500 agents dans l’emploi. Des efforts particuliers ont par ailleurs été consentis dans le champ de l’apprentissage, « qui est la meilleure façon de faire valoir ses compétences »,a indiqué Marc Desjardins. « Une personne sur trois est titularisée à la fin de la période d’apprentissage, raison pour laquelle nous finançons chaque année 80% du salaire et des charges de 1 000 apprentis ».
Des finances en baisse
Cependant, en 2018, le montant des interventions du Fonds s’est élevé à 125 millions d’euros, ce qui représente une baisse de 3,17% par rapport à l’année 2017. 76,67 millions d’euros ont pris la forme d’aides directes ;17,40 millions d’aides ponctuelles ; 51,35 millions financés dans le cadre des conventions employeurs et 7,92 millions financés dans le cadre du programme Accessibilité).
« Nos recettes diminuent considérablement d’année en année du fait de l’augmentation du taux d’emploi de travailleurs handicapés. Pour la sixième année consécutive, les contributions – 113 millions d’euros en 2018 - sont inférieures aux dépenses d’intervention », a commenté Marc Desjardins.
L’inquiétude est donc de mise, compte tenu par exemple de l’application prochaine du coefficient de majoration pour les travailleurs handicapés de plus de cinquante ans, introduit par la loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel. « Cette mesure pourrait faire perdre au FIPH-FP 40 millions d’euros. Mais nous avons convaincu les pouvoirs publics de ne l’appliquer qu’aux nouveaux recrutements dans la fonction publique », a indiqué Françoise Descamps-Crosnier, présidente du Fonds.
(Contribution : Hélène Delmotte)