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Ehpad : le prix médian des chambres continue d’augmenter

Ehpad : le prix médian des chambres continue d'augmenter

La Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) vient de publier une nouvelle étude des tarifs des EHPAD pour 2019, fondée sur un taux de participation (90 %) similaire à celui de 2018. Fin 2019, le prix médian en hébergement permanent d’une chambre individuelle en EHPAD s’élève à 2 004 euros par mois, soit 27 euros de plus (augmentation de + 1,39 %) que le prix médian constaté en 2018 (1 977 euros).

Un écart de 27 euros entre une place habilitée et une place non habilitée à l’ASH

En 2019, la médiane des prix en hébergement permanent par jour et par personne s’établit à :

  • 61,11 euros pour une chambre individuelle, soit 1,5 % de plus qu’en 2018 (60,22 euros) ;
  • 57,97 euros pour une chambre individuelle habilitée à l’aide sociale à l’hébergement (ASH), soit 1,8 % de plus qu’en 2018 (56,92 euros) ;
  • 85 euros pour une chambre individuelle n’accueillant pas de bénéficiaire de l’ASH.

En partie en raison de coûts de gestion plus importants, le prix médian journalier en hébergement temporaire est plus élevé.

En 2019, la médiane des prix en hébergement temporaire par jour et par personne s’établit à :

  • 63,66 euros pour une chambre individuelle, soit 2,18 % de plus qu’en 2018 (62,30 euros) ;
  • 59, 31 euros pour une chambre individuelle habilitée à l’ASH, soit 0,9 % de plus qu’en 2018 (58,81 euros).

Stabilité des tarifs dépendance par rapport à 2018

En 2019, la médiane du tarif dépendance par jour et par personne s’élève à :

  • 5,53 euros pour une personne âgée faiblement dépendante (GIR 5-6), soit 0,2 % de plus qu’en 2018 (5,52 euros) ;
  • 20,51 euros pour une personne âgée fortement dépendante (GIR 1-2), soit 0,1 % de plus qu’en 2018 (20,49 euros).

D’importantes disparités entre certaines métropoles et leurs périphéries

  • Les métropoles de Nice, Toulouse, Toulon, Marseille-Aix et Orléans ont une part importante d’EHPAD n’accueillant pas de bénéficiaires de l’ASH ou en accueillant partiellement, pour 50% des places ou moins ;
  • A l’opposé, les métropoles de Strasbourg, Brest, Grenoble, Rennes, Nantes, Lille et Saint-Etienne ont une part importante d’EHPAD accueillant majoritairement ou totalement des bénéficiaires de l’ASH (70% au moins) ;
  • Les périphéries montrent la même répartition des EHPAD selon leur degré d’habilitation que leurs métropoles respectives. Cependant, il est à noter que les périphéries des métropoles de Grenoble, Nancy et Brest accueillent totalement ou majoritairement des bénéficiaires de l’aide sociale.

Entre 2018 et 2019, dans les 22 métropoles, la hausse des tarifs hébergement, bien que contenue, montre des disparités géographiques :

  • Légère baisse : Paris et Montpellier sont les seules métropoles présentant des tarifs hébergement en légère baisse (respectivement -0,2 % et -0,7 %), mais les tarifs dans la métropole parisienne demeurent supérieurs aux autres métropoles ;
  • Stable : les métropoles de Lille, Marseille-Aix, Saint-Etienne, Nancy, Nantes, Dijon, Clermont-Ferrand et Metz sont caractérisées par une stabilité des prix en hébergement (hausse inférieure à 1%) ;
  • Légère hausse : les métropoles de Bordeaux, Strasbourg, Lyon, Toulon, Rennes, Nice, Toulouse et Brest se caractérisent par des progressions de tarifs contenus entre 1 % et 2 % ;
  • Hausse modérée : plusieurs métropoles telles que Tours, Orléans, Grenoble et Rouen affichent des hausses modérées entre 3 % et 5 %.

Les périphéries progressant le plus enregistrent les écarts avec leur métropole les plus élevés :

  • La majorité des métropoles qui progressent faiblement, c’est-à-dire Clermont-Ferrand (+0,2 %), Dijon (+0,3 %), Nantes (+0,4 %), Nancy (+0,6 %), Saint-Etienne (+0,7 %) et Lille (+0,9 %), sont celles qui enregistrent les écarts de tarifs médians les plus faibles avec leur périphérie ;
  • A l’inverse, les métropoles qui progressent le plus, à l’exception de Tours qui progresse de plus de 4 points dans la métropole et sa périphérie, enregistrent des écarts plus importants avec leur périphérie ; ainsi, les métropoles d’Orléans, Grenoble et Rouen, dont les tarifs médians en hébergement ont progressé de plus de 3 points dans la métropole contre moitié moins pour la périphérie ;
  • Dans les périphéries de Bordeaux (+3,2 % vs +1,8 %), Montpellier (+2,8 % vs -0,7 %), Metz (+2,9 % vs 0 %) et Marseille – Aix-en-Provence (+4,2 % vs +0,7 %), les tarifs en hébergement progressent plus rapidement que dans les métropoles.

12 % des résidents en Ehpad sont hébergés en dehors de leur département de domiciliation antérieur

En 2019, parmi les 546 200 personnes âgées vivant dans près de 6nbsp ;000 EHPAD, environ 63nbsp ;100 sont accueillis dans un établissement situé dans un département différent de celui de leur domiciliation antérieure. La majorité d’entre eux ont une perte d’autonomie évaluée en GIR 1 et 2 (53nbsp ;%), 40nbsp ;% en GIR 3 et 4 et seulement 7nbsp ;% en GIR 5 et 6.

Caractéristiques différentes du taux d’occupation, de la durée de séjour et de l’origine des résidents entre les établissements à tarification libre ou administrée

Dans les EHPAD totalement ou majoritairement habilités à l’ASH, situés dans les zones où le prix de l’immobilier est plus faible, le taux de résidents hébergés en dehors de leur département d’origine n’est que de 8nbsp ;%.

Il est à noter, d’ailleurs, que ces établissements qui pratiquent des prix en moyenne plus faibles, n’ont la plupart du temps pas de difficultés en termes de taux d’occupation (97nbsp ;%) en raison d’une demande locale généralement supérieure à l’offre pour ces établissements. Les durées moyennes de séjour s’avèrent longues (841 jours ou 2,30 ans).

Les EHPAD n’accueillant pas de bénéficiaires de l’ASH à tarification libre (une majorité de privés commerciaux) sont situés dans les zones où le prix de l’immobilier est plus élevé. Ces EHPAD pratiquent des tarifs d’hébergement corrélativement plus élevés. Davantage de résidents originaires d’un autre département y sont accueillis.

Ces établissements ont des taux d’occupation en hébergement permanent plus faibles (94nbsp ;%) et des durées moyennes de séjour plus courts (641 jours ou 1,8 an). Les délais d’admission sont en moyenne plus rapides.

Le GMP moyen de leurs résidents s’avère plus élevé (740), traduisant un niveau de dépendance plus important que dans les EHPAD publics (723) et privés non lucratifs (707). Similairement, le PMP moyen permettant de mesurer le niveau de soins nécessaires est plus élevé dans les EHPAD commerciaux (218) que dans les EHPAD publics (206) et privés non lucratifs (206).

Cette analyse des EHPAD au prisme des territoires et des politiques tarifaires permet de différencier deux ensembles aux caractéristiques nettement différentes :

  • Un ensemble dont la tarification est administrée, constituée d’EHPAD publics et d’une grande partie des EHPAD privés non lucratifs habilités à l’aide sociale ;
  • Un ensemble où la liberté tarifaire prévaut, constituée principalement d’EHPAD privés commerciaux.
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