Echange loi contre réforme… : mais bien sûr !

Publié le 13 septembre 2021

Grand âge : adieu la grande loi du quinquennat. Ou comment ruiner un projet de société pour en faire un véritable serpent de mer. Quel gâchis !

A l’issue du séminaire gouvernemental de ce 8 septembre, le Premier ministre Jean Castex, a renvoyé au prochain projet de loi de financement pour la sécurité sociale (PLFSS 2022) des « mesures nouvelles » dans le champ de la perte d’autonomie.

Selon lui : « ce défi du vieillissement, nous devons continuer de nous y préparer »Image retirée.
Or, le fait est que non, monsieur Castex. Il ne s’agit plus de nous y préparer mais d’agir.

Nul doute que des mesures, sans aucun doute utiles, seront prises. Cela dit, Brigitte Bourguignon aura eu beau nous assurer lors des assises des EHPAD que ces mesures seront « fortes », elles ne remplaceront en rien une approche globale et assumée, tant politiquement que financièrement, de l’accompagnement de nos ainés. Bref, une vision purement technique d’un sujet de société ne remplace en rien une loi porteuse de progrès social.

Alors bien sûr, l’UNCCAS jouera le jeu – a-t-elle vraiment le choix ? - et prendra part au débat parlementaire. Comme elle avait pris part à toutes les concertations engagées ces dernières. Comme elle avait salué les propositions du rapport Libault en mars 2019. Comme elle a toujours défendu une approche globale, solidaire, préventive de la perte d’autonomie, à l’appui des réponses apportées quotidiennement par les élus locaux qu’elle représente.

Cela dit, ces mêmes élus locaux ne sont pas dupes. Les politiques sociales locales ne pourront indéfiniment pallier les insuffisances d’un système dans lequel les seniors sont encore et toujours considérés comme de simples variables d’ajustement. Nos concitoyens ont pourtant mesuré les enjeux du sujet à la faveur de la crise sanitaire et de son impact sur les plus fragiles. Manifestement, cela n’aura pas suffi.

Abonnez-vous à notre newsletter

et restez informés des dernières actualités