Déclinaison territoriale des « 1000 premiers jours »

Publié le 19 juillet 2021

Dès le stade prénatal, les enfants sont exposés aux conditions de vie de ses parents, qui influent sur son développement et sa santé future. C’est ainsi qu’une instruction du 1er avril 2021 relative aux modalités de déploiement territorial de la Stratégie dédiée aux 1000 premiers jours de l’enfant revêt un enjeux important. Elle annonce des expérimentations et des appels à projets cet été auxquels les CCAS/CIAS sont susceptibles de répondre.

Des CCAS/CIAS parties prenantes au volet « social »

Une partie de la démarche territoriale prendra la forme de crédits mobilisés par les ARS, les DREETS et les commissaires à la prévention et à la lutte contre l’exclusion pour le financement d’actions sur deux volets, l’un dédié à la santé et l’autre au social. Les appels à projets s’articuleront autour de 6 thématiques retranscris dans des cahiers des charges adaptés aux priorités et besoins locaux :

1. Le repérage des situations de fragilité et l’accompagnement des parents sans rupture tout au long des 1000 premiers jours ; 
2. Le développement d’actions en promotion de la santé pour les plus petits (nutrition, environnement et exposition aux substances toxiques dès la période pré conceptionnelle dans le milieu professionnel, au domicile, dans les lieux d’accueil du jeune enfant, logement, etc.) ; 
3. La prévention de l’isolement et de l’épuisement des parents, notamment des mères en post-partum ;
4. L’aménagement des lieux et de l’offre pour favoriser l’éveil culturel et artistique des tout-petits, notamment des plus défavorisés ; 
5. La conciliation des temps entre vie professionnelle et parentalité ; 
6. La place du père ou du second parent dans le parcours des 1000 premiers jours.

Témoignant d’engagements variés (Maisons des familles, ateliers parents-enfants, soutien psychologique, intervention au domicile des jeunes parents, accueil en hébergements dédiés, repérage des problématiques sociales complexes), les CCAS/CIAS pourront donc s’associer à cette dynamique en faveur des enfants et de leurs parents. « La précocité des interventions, mêmes mineures, est souvent proportionnelle à leur efficacité » soulignait le rapport de la commission d’expert à l’origine de cette stratégie nationale. Tout repose cependant sur l’apport multidisciplinaire des acteurs locaux (médicaux, sociaux, éducatifs) pour créer des ponts et intensifier leurs convergences.

Des moyens supplémentaires sur le parcours santé

D’autres mesures seront déclinées par les ARS sous la forme « de moyens supplémentaires dédiés, d’expérimentations sur certains territoires et de dispositifs ciblés ». L’attention sera portée notamment sur le renfort des staffs médico-psycho-sociaux dans les maternités, le déploiement de nouvelles équipes en psychiatrie périnatale ou encore l’amélioration de l’accompagnement de la prématurité. Un autre axe concernera la systématisation de la liaison maternité-PMI afin de mieux identifier les situations de vulnérabilité et de mieux accompagner le retour à domicile de la mère. « La prévalence des troubles psychiques chez les femmes enceintes et en post-partum, la fréquence de leur aggravation ainsi que leur retentissement sur le développement global de l’enfant, font du repérage et de la prise en charge des troubles psychiques périnataux un enjeu majeur de santé publique » exposait en janvier 2021 la Haute Autorité en Santé (HAS), dans une note de cadrage dédiée à une future recommandation de bonne pratique. 


Repérer les conditions socio-environnementales qui peuvent rendre le rôle parental plus difficile, orienter vers des services gradués adaptés aux besoins des parents… Les CCAS/CIAS peuvent participer de ces interventions précoces.

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