La France et l'Irlande font figures d'exceptions, représentant les seuls pays de l'OCDE où la part des classes moyennes a progressé durant la période. La France, où les classes moyennes constituent aujourd'hui 68 % de la population (contre 66 % en 1985), bénéficie notamment de services publics l'ayant préservé de la hausse des des coûts de la santé et de l'éducation à laquelle les Etats-Unis, par exemple, ont été confrontés. Le rapport note toutefois que comme tous les membres de l'OCDE, notre pays fait face à une grave crise du logement qui fragilise les classes populaires et moyennes.
Rappelant que « les classes moyennes sont un pilier fondamental de nos sociétés, de nos démocraties », Angel Gurria, secrétaire général de l'OCDE entend que ce rapport soit un « appel urgent à l'action ». Plusieurs pistes sont proposées face aux constats de fragilisation :
- en matière d'investissement, l'OCDE appelle une action volontariste en matière d'éducation et de formation, menée à l'échelle mondiale,
- en matière de fiscalité, elle préconise l'évolution vers un système plus « progressif et équitable », reposant davantage sur la taxation du capital, de la propriété et des successions que sur l'imposition des revenus.