Cellule de veille dans le cadre de la prévention canicule

Santé, Grand âge
Publié le 1 janvier 2006

Elements clés

Contexte

Le CCAS de Chateauroux profite des opérations mises en place dans le cadre de la prévention canicule pour entrer en contact avec des personnes âgées isolées et essayer de rompre cet isolement.

Description


Présentation de l'action


Suite à la canicule de l'été 2003, 5 000 questionnaires ont été envoyé aux personnes âgées de 70 ans et plus. Plus de 2 000 ont répondu, permettant la réalisation d'autant de fiches. Se fondant sur ces fiches, le CCAS organise pendant les mois de juillet et août des visites au domicile des personnes âgées pour les sensibiliser aux dangers de la chaleur et de la déshydratation. Ces personnes sont identifiées par les travailleurs sociaux ou via le fichier établi par le CCAS. Un courrier leur est envoyé avant l'été, les prévenant qu'un contact téléphonique va être pris avec elles, si elles le souhaitent. Ce premier appel permet de prendre la mesure de l'isolement de la personne via une série de questions : la personne peut-elle sortir de chez elle ? Reçoit-elle des visites de sa famille ? Bénéficie-t-elle de prestations sociales ? A-t-elle une aide ménagère ? L'équipe du CCAS demande à la personne si elle est désireuse de recevoir quelqu'un à son domicile.

En complément, et depuis janvier 2006, le standard de l'office des personnes à la retraite (service du CCAS) est basculé le soir et le week-end sur le téléphone portable d'un cadre d'astreinte. Celui-ci dispose d'une clé USB contenant le fichier des personnes fragiles, ce qui lui permet de consulter immédiatement les dossiers des personnes qui appellent et de disposer (si besoin) des coordonnées de leurs parents ou voisins. Les appels émanant de personnes inconnues des services sociaux donnent lieu à un contact téléphonique, puis à une visite.

La visite à domicile permet de répéter le message de prévention canicule, mais aussi d'évaluer la situation de la personne dans sa globalité : isolement, logement, loisirs, culture, déplacements, santé... Souvent, le travailleur social constate un simple manque d'information de la personne âgée quant aux services dont elle pourrait disposer. Mais il constate souvent également la solitude de ces personnes âgées. Dans ce cas, le CCAS les encourage à prendre contact avec l'association Dosansol (Domicile sans solitude) dont le réseau de visiteurs rend régulièrement visite aux personnes âgées qui le souhaitent.


Moyens


Moyens humains : Services d'action sociale, Office des personnes à la retraite.

Finances : 52 semaines d'astreintes soit 6 300 euros.

Moyens financiers : Paiement de 52 semaines d'astreintes à 121 euros, soit 6 292 euros.


Partenaires opérationnels


Médecins, organismes HLM, associations de maintien à domicile, centre hospitalier, service démocratie et vie sociale des quartiers de la Ville, service santé publique de la Ville, services sociaux, bénévoles, retraités infirmières...

Ils financent l'action


Aucun.

Bilan

Souplesse, adaptabilité, intervention rapide, le dispositif s'inscrit dans la durée. L'écho médiatique, par l'intermédiaire de la radio et la télévision régionale, renforce la connaissance du dispositif auprès des personnes âgées et du public (voisins, etc...). Un tel dispositif permet aux personnes âgées de se sentir rassurées. Il n'en reste pas moins qu'il existe encore des personnes âgées inconnues des services, vivant seules, sans famille, sans aide à domicile... 80 % des appels téléphonique de contact sont acceptés par les personnes âgées et la moitié d'entre elles demandent une visite à domicile.

La notoriété de ce dispositif se renforçant, le nombre de demandes émanant de personnes âgées augmente. Or, le personnel du CCAS est insuffisant pour répondre à toutes les demandes particulièrement en période estivale.

Solitude et place des "âgés" dans la collectivité font l'objet d'une démarche à long terme, d'une réflexion alimentée par les observations de la cellule de veille.

Observations

La mise en place des astreintes dès le mois de janvier 2006 a permis d'être réactif lors des évènements climatiques de l'été 2006. Cet outil était déjà connu et les différents cadres ayant à effectuer ces astreintes étaient déjà sensibilisés aux problématiques rencontrées par les personnes âgées.

Les réunions, programmées chaque matin durant la canicule, ont permis une évaluation pluridisciplinaire des situations : animateurs, travailleurs sociaux, infirmière et cadres. Menée en collaboration, elle permet la prise en charge de certaines situations par les partenaires du CCAS.

Photo : Wikimedia Commons / Châteauroux Métropole

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