Bien vivre : dépasser le cadre du microcrédit classique

Aides, accès aux droits, Inclusion financière
Modélisations
Publié le 29 juin 2017
Le microcrédit personnel permet aux personnes n’ayant pas accès au crédit bancaire classique de pouvoir financer un projet en vue de faciliter leur insertion sociale ou professionnelle. Le montant du prêt est compris entre 300 et 3 000 €, et remboursable sur 6 à 36 mois (ou exceptionnellement, jusqu’à 5 000 € et remboursable sur 48 mois). Il est proposé par des CCAS et CIAS depuis 2007 avec le soutien de la Caisse des Dépôts.

En 2016, plus de 300 CCAS et CIAS proposaient du microcrédit personnel à leurs habitants, et on estime que les CCAS/CIAS ont contribué à octroyer plus de 10 000 microcrédits par leur implication dans ce dispositif.

Gratuit
Or, si les CCAS et CIAS sont désormais très bien informés et formés sur la mise en œuvre du microcrédit (constitution d’un dossier, motifs possibles, pièces justificatives…), ils pourraient l’être davantage sur l’accompagnement des bénéficiaires du microcrédit sur le long-terme,ainsi que sur la gestion des éventuels impayés et les relations avec leur(s) partenaire(s) bancaire(s). C’est pourquoi l’Unccas, dans le cadre de son partenariat avec la Banque des Territoires (ex-Caisse des Dépôts), a souhaité réaliser une modélisation de sa collection inspirante sur cette question spécifique de l'accompagnement des bénéficiaires.

L’importance de l’accompagnement dans le dispositif du microcrédit


L’accompagnement est en effet une clef centrale du dispositif du microcrédit : un accompagnement incomplet ou insatisfaisant augmente le risque d’impayés, risque d’entrainer de l’essoufflement et de la démotivation chez les professionnels du CCAS, et affaiblit le rôle d’insertion socio-professionnelle du microcrédit personnel.

L’étude d’impact de Georges Gloukoviezoff et Nicolas Rebière (juin 2013) montrait ainsi que le suivi par l’accompagnateur est jugé utile par près de 9 bénéficiaires sur 10, et que cette utilité est, pour la plupart d’entre eux, liée « au sentiment de se sentir soutenu ». 15,3% des bénéficiaires précisent que, sans ce suivi, leur situation aurait pu se dégrader fortement. Par ailleurs, les impacts du suivi sont « d’autant plus forts qu’il prend la forme de contacts réguliers ».

Pourquoi le choix de ces CCAS ?


L’Unccas souhaitait se fonder sur la pratique quotidienne d’un CCAS pour mettre en avant des pratiques inspirantes en matière d’accompagnement des bénéficiaires de microcrédit. Or, il s’avère que les CCAS de Tarbes et de Laval mettent en œuvre les principes au cœur de cet accompagnement :

  • relation de confiance entre le bénéficiaire et les professionnels du CCAS ;
  • insertion du dispositif du microcrédit au sein du CCAS ;
  • relation de confiance entre le CCAS et le partenaire bancaire...

Abonnez-vous à notre newsletter

et restez informés des dernières actualités