Cette initiative vise à rendre accessible, tant financièrement que géographiquement, les produits bio locaux et à apprendre à les cuisiner en valorisant les connaissances des participants.
Contexte
Depuis 2011 la Ville de Lille s’est associée au groupement des agriculteurs du nord pas de calais (GABNOR) et au conseil général pour mettre en place sur son territoire le projet « rendre le bio accessible à tous », dans le cadre de l’Agenda 21 santé, afin d’accompagner le public dont la situation financière entraîne des freins à l’achat et à la consommation de produits « bio ».L’action repose sur la capacité à faire la promotion des produits biologiques et plus largement d’une alimentation équilibrée auprès d’un public peu sensibilisé à ces problématiques. L’enjeu est de limiter l’impact des freins à la consommation des produits biologiques et d’induire des comportements alimentaires plus sains pour la santé.
Description / Fonctionnement de l'action
Les structures partenaires, volontaires pour accueillir l’action en leurs murs, bénéficient d’une formation dispensée par GABNOR afin d’informer sur le biocabas et de les sensibiliser à des outils pédagogiques (l’intérêt du bio, différentes recettes, idées d’ateliers ou de visites, ressources pédagogiques, etc.) dans le but d’accompagner et de distribuer le biocabas au sein de leurs structures.Par la suite, les partenaires mettent en place des actions telles que des visites chez des producteurs, des ateliers cuisines équilibrés et distribuent le biocabas à moitié prix pour les personnes en précarité.GABNOR et la Ville de Lille accompagnent les partenaires tout au long de l’année et organisent des temps forts à destination des professionnels et des participants aux ateliers afin de valoriser les compétences et les connaissances et savoir faire acquis par chacun.En 2014, une auberge espagnole regroupant 50 participants a été mise en place.En parallèle, une distribution de calendrier proposant des recettes de saison, proposées par les usagers aura lieu l’été 2014.
Bilan
Points positifs :• ce projet s’inscrit dans une politique globale sur l’alimentation et le développement durable,• forte mobilisation et assiduité du public aux ateliers proposés par les structures, • aujourd’hui, 8 partenaires font les ateliers et la distribution des biocabas,• forte mobilisation des partenaires autour de la réalisation du temps fort et du calendrier,• mise en place d’un groupe de travail pour le suivi tout au long de l’année,• action qui favorise la mixité sociale,• prise de conscience par le public de l’importance de « mieux manger » sans coût supplémentaire,• importance de la valorisation des connaissances de chacun,• familiarisation avec des produits frais que les personnes n’ont pas l’habitude de cuisiner (panais, endives, …),• les ateliers sont des moments de partage et de convivialité favorisant le lien social,• apprendre à faire manger des légumes aux enfants.• 831 paniers distribués en 2013
Points négatifs :• difficulté pour les structures de parler du bio, la formation semble indispensable,• le renforcement du lien avec les agriculteurs biologiques reste à consolider,• il est nécessaire que l’action s’inscrive dans la durée car il faut souvent du temps pour que l’action fonctionne dans les structures, les personnes n’adhère pas de suite au bio qui souffre encore de préjugés.
Moyens
Moyens humains :
les professionnels des trois délégations concernées (santé, développement durable et économie sociale et solidaire),
1 coordinatrice-formatrice, mise à disposition par le groupement des agriculteurs du nord pas de calais,Ville de Lille : professionnels des 3 délégations concernées - les animateurs des structures sociales accueillant l’action.
Les partenaires
Partenaires opérationnels
Le groupement des agriculteurs du nord pas de calais (GABNOR) et les structures de proximité mettant en place l’action (associations d’insertion sociale, maisons de quartier, centres sociaux) : - centre social Mosaïque,- maison de quartier de Wazemmes,- centre social Roger Salengro,- centre social Lazarre Garreau,- maison de quartier des bois blancs,- centre social arbrisseau,- Starter,- centre social Saint Maurice.
Ils financent l'action
Conseil général du Nord : 10 175 eurosConseil régional Nord Pas de Calais : 1 999 eurosVille de Lille (délégation santé, délégation économie sociale et solidaire et délégation développement durable) : 2 377 euros par délégation
Les observations du CCAS/CIAS
Cette expérience est particulièrement intéressante car nous remarquons que le bio n’est pas encore démocratisé et souffre de préjugés (produits chers, produits moches ou nécessitant un nettoyage plus long…). Le public semble pourtant attentif au « bien manger » et aux scandales alimentaires.Ce projet permet de rendre accessible le bio à un large public. Il est certes nécessaire au lancement de l’action, de prendre du temps, de se former, … mais les ateliers cuisine mis en place affichent tous complets.
Photo : Wikimedia Commons / Velvet