Atelier bien-être estime de soi

Publié le 1 février 2005

Elements clés

Contexte

Lors de la création du poste de coordinatrice de l'action sociale et de l'insertion, le CCAS d'Arras a souhaité, face au constat de la prise d'ampleur du nombre de Rmistes, de mettre en place une action spécialement dédiée à ce public très défavorisé. L'action a pris la forme d'un atelier de bien-être et d'estime de soi du fait de la difficulté de ce public en la matière. Ainsi, le CCAS a collecté les informations au cours de stages effectués dans d'autres structures afin de pouvoir poser les premiers éléments de réflexion de cette démarche. Les premiers temps se sont avérés difficiles pour trouver des moyens financiers. Le conseil général s'est ensuite engagé financièrement pour une durée de six mois au démarrage de l'atelier. Depuis, le CCAS a pris le relais. Ce sont les quartiers bénéficiant de peu d'actions d'insertion ou hors politique de la Ville qui ont été ciblés.

Description


Présentation de l'action


Les ateliers bien-être estime de soi s'adresse à un public féminin, bénéficiaires de minima sociaux ou en situation de détresse. Mis en place depuis le 1er février 2005, leurs objectifs sont de : - sortir de leur isolement les personnes les plus fragiles, - inscrire les bénéficiaires dans une dynamique d'échanges afin de récréer ou de développer le lien social, - permettre aux personnes d'être mobiles dans leur ville, - travailler l'image de soi et de valoriser les potentiels de chacune, - à plus long terme, permettre l'accès à une formation ou reprendre pied dans le monde du travail qui, pour la plupart des bénéficiaires, est très éloigné.L'atelier fonctionne tous les mardis de 14 à 16 heures et accueille une moyenne de dix personnes. Lors d'un premier rendez-vous individuel, un premier contact est réalisé et proposition est faite de participer à l'atelier. Lorsque la personne est intéressée, elle se voit offrir la possibilité de participer à des sorties culturelles (découverte du patrimoine, visites de la ville). Certaines bénéficiaires ne connaissent pas leur ville ou restaient enfermées chez elles à longueur d'année. Il leur est également proposé des animations ayant pour sujet le tabac, la santé, l'économie budgétaire, l'atelier cuisine, le marché arrageois ainsi que le suivi par une socio-esthéticienne pour bénéficier de soins du visage ou d'un atelier coiffure. Enfin, l'action est aussi axée sur l'activité physique avec la randonnée. Nombreuses sont les personnes qui sont réticentes à la pratique d'un sport de façon générale. La participation de la part des bénéficiaires est très difficile à obtenir.

Moyens


Moyens humains : 1 travailleur social du CCAS, 1 socio-esthéticienne (pilotage et animation des ateliers).

Budget : 4 880 euros correspondant à la rémunération de la socio-esthéticienne.


Partenaires opérationnels


L'office de tourisme pour l'organisation de sortie en ville, les resto du coeur, l'épicerie sociale, l'Institut Pasteur.

Ils financent l'action


Plan Régional de Santé : 1 928 euros

Bilan

En 2009, 42 séances se sont déroulées et ont attirées en moyenne 6 à 8 bénéficiaires par séance. Les participantes sont âgées de 37 à 53 ans. L'atelier les a amené à réflechir sur les problématiques de santé mentale, santé physique, stress, confiance en soi... Dans ce cadre, elles ont réalisées des bilan de santé à l'Institut Pasteur ce qui a permis une prise de conscience de leur état parfois critique. Le CCAS s'est notamment donné pour objectif d'amener 50 % des bénéficiaires vers une démarche de soins de longue durée... cette année, environ 40 % entrent dans cette démarche. Des visites du patrimoines sont également organisée avec l'Office du tourisme. Le bilan de ce dispositif est positif puisque certaines personnes retrouvent une estime de soi, le plaisir de prendre soin d'elles-mêmes. Pour nombre de bénéficiaires le chemin a été long, ne serait-ce que pour sortir de leur isolement et récréer un réseau relationnel. Quelques-unes ont d'ailleurs retrouvé un emploi à durée déterminée. D'autres poursuivent les ateliers plusieurs années de suite. Depuis peu, le bénéfice des ateliers a été élargi à différents quartiers de la ville mais ils restent limités à 10 bénéficiaires. La principale difficulté de ces ateliers est de mobiliser les participants tout au long de l'année, cela demande beaucoup d'énergie pour maintenir ces ateliers même si leurs bénéfices ne sont plus à prouver.

Observations

Ces ateliers sont bénéfiques et ont permis de remettre des femmes sur la voie de l'insertion. Pour d'autres, le travail est plus long mais ces ateliers n'en sont pas moins nécessaires. Les participantes apprécient ces ateliers même s'il n'est pas toujours évident de les mobiliser une année entière.

Photo : Wikimedia Commons / Wolf Meusel

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