Quelques mois après la journée Cohésion sociale et numérique du 16 mai dernier, organisée par la DGCS, l’Agence du Numérique et l’Unccas, le colloque « Le numérique au service de la cohésion territoriale », organisé par Aromates Rencontres et Débats et le Cigref, s’est tenu le 5 décembre à la Maison de la Chimie de Paris, sous le parrainage de Julien Denormandie, ministre de la Ville et du Logement.
A l’heure où, selon le Baromètre du Numérique 2017, 52% des Français continuent d’être touchés par l’exclusion numérique, ces assises réunissaient acteurs publics, associations et entreprises pour tenter de résoudre les paradoxes d’un numérique « inclusif » jusqu’à l’injonction, nécessité autant que risque pour la culture démocratique.
Si, selon l’expression de Jacques Marceau, président d’Aromates Rencontres et Débats, « la cohésion numérique est devenu le prérequis de la cohésion sociale et territoriale », pour que cette condition soit respectée, il faut faire face à de multiples défis : transmission des compétences nécessaires pour l’utilisation des outils, certes, mais aussi résolution de la déshumanisation des services, à laquelle peut aboutir le tout numérique, et anticipation du risque de transformation du citoyen en usager « assujetti » à la machine.
Benoît Calmels, délégué général de l’Unccas, assurait à cette occasion le rôle de modérateur de la table ronde « Services au public : quelle complémentarité homme-machine ? », réunissant Henri d’Agrain, délégué général du Cigref, Anne-Marie Jean, directrice déléguée à l’économie sociale et solidaire et aux dynamiques de territoires du Groupe La Poste, Francis Jutand, directeur général adjoint de l’Institut Mines-Télécom (IMT) et Jacques-François Marchandise, confondateur et délégué général de la Fondation Internet Nouvelle Génération (FING).
Ce qui lui a donné l’occasion de présenter aux acteurs présents l’importance du réseau des CCAS/CIAS (128 000 fonctionnaires, 48 millions de bénéficaires, 2,5 milliards d’aides versés), en insistant sur les actions touchant le numérique. Ainsi, Benoît Calmels, est revenu sur l’expérimentation du coffre-fort numérique menée par l’UNCCAS et la DGCS, qui a illustré l’importance de l’accompagnement humain dans la prise en main des outils... une réalité que les CCAS et CIAS, confronté à la dématérialisation des services publics, vérifient chaque jour.