La DREES a publié le 2 février 2022 une étude relative à la mobilisation des points de distribution de l’aide alimentaire au printemps 2021 pour évaluer l’impact de la crise sanitaire. Cette dernière repose sur un échantillon de 1 589 réponses.
La crise sanitaire a été un facteur aggravant de la situation financière des publics déjà touchés par la précarité avant mars 2020. Il en résulte que ces mêmes publics ont été la plus grande cible de la distribution alimentaire au printemps 2021, et ce, malgré une reprise de l’activité économique. L’enquête est sans appel : 57% des points de distribution remarquent une augmentation du volume d’usagers ayant reçu une aide alimentaire, comparé à l’avant crise. Les 43% des points de distribution ont déclaré constater une fréquentation stable ou en baisse.
Les personnes en situation de grande précarité n’ont pas été les seules à solliciter cette aide puisque 65% des répondants ont exprimé avoir reçu des publics « inhabituels » et variant d’un territoire à l’autre. A titre d’illustration, 25% des points de distribution d’Ile-de-France ont reçu des usagers vivant seuls (contre une moyenne nationale de 15%), des travailleurs précaires (21% contre 14%) et des étudiants (16%, contre 10%). En revanche, la région PACA parle davantage de publics non francophones (23% contre 11%), de femmes (23% contre 13%) et de familles monoparentales (22% contre 13%). Quant aux DOM, le principal des demandes d’aide alimentaire émane de familles monoparentales (38% contre 14%) et de chômeurs (25%, contre 9%). La sollicitation par ces différents publics est à l’image de la composition territoriale.
Par ailleurs, l’étude révèle également la proportionnalité entre la taille de la structure distributrice de l’aide et le volume de demandes. Ce résultat est aussi expliqué par le fait que les usagers se sont naturellement tournés vers des structures jouissant d’une plus grande notoriété comparée aux autres centres de plus petite taille.
Le rapport pose également le constat que les points de distribution les plus importants ont bénéficié d’un meilleur approvisionnement pour répondre au flux important de demandes d’aide alimentaire arrivant chez eux.
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