La caisse de retraite CARAC a commandé à Opinion Way une étude sur le profil des aidants familiaux, leurs dépenses et les aides dont ils bénéficient. Réalisée auprès de 1022 personnes, elle dresse le portrait d’une population fragilisée socialement et économiquement.
Profil
Majoritairement ponctuelle, l’aide est quotidienne pour une personne sur quatre. Un aidant sur six est permanent et héberge la personne aidée à son domicile. En moyenne, ce sont 16 heures par semaine que les aidants consacrent à leur proche, depuis 4,4 ans en moyenne.
1/3 des aidants est seul pour assumer sa responsabilité et 1/3 ne souhaite pas bénéficier d’une aide professionnelle en complément.
Des difficultés d’ordre économique et social
Rappelant la difficulté des aidants à concilier la présence auprès de leur proche avec leur vie personnelle et familiale, leur vie sociale et leur vie professionnelle (impactée pour 75% des personnes interrogées), l’étude accorde un développement important au coût financier que représente l’aide qu’ils apportent : transports, travaux, médicaments et matériel médicale, aides professionnelles... Ces dépenses représentent un coût moyen annuel de 2049 € pour l’ensemble des aidants et à 3040 € pour les aidants permanents.
Un accompagnement et des aides jugés inadaptés
68% des aidants ne jugent pas l’information à leur disposition satisfaisante, et 58% ne savent pas où s’adresser pour bénéficier d’aides.
Si 44% d’entre eux affirment avoir entendu parler du droit au répit prévu par la loi ASV, ils sont 92% à ne pas en avoir bénéficié.
Quant au congé de proche aidant, s’il s’avère légèrement plus connu des personnes interrogées (46% en ont entendu parler), 87% des aidants excluent d’y recourir. Une réticence liée aux problèmes financiers qu’il occasionnerait pour 77% d’entre eux.
