Accueil des ukrainiens : le DIHAL soutient les CCAS dans leur action

Domiciliation
Publié le 23 juin 2022

Le groupe de travail de l’UNCCAS sur l’accueil des ukrainiens, piloté par Yves Calippe, maire adjoint du Mans, s’est réuni pour la 2ème fois le 20 juin dernier. Invité à échanger avec les administrateurs de l’UNCCAS, Sylvain Mathieu, Délégué Interministériel à l’Hébergement et à l’Accès au Logement, a souligné le rôle majeur des CCAS avant de faire un point global de situation.

Une première réunion le 18 mars avait permis de dresser de nombreux constats.

LA SITUATION EN MARS

  • des échanges avec l’Etat très variables d’un territoire à l’autre ;
  • un flux de population massif et de plus en plus important, surtout en transit dans les grandes villes (Paris et Lyon) avant de rejoindre l’Espagne ou le Portugal ; des personnes accueillies plus durablement dans des logements mobilisés par la ville ailleurs ;
  • un Etat manifestement plutôt favorable aux hébergements collectifs en dépit des mobilisations citoyennes nombreuses et recensées par les CCAS qui informent sur le fait que cet accueil ne s’improvise pas
  • des associations mobilisées et au RDV
  • un accès aux soins beaucoup plus difficile dans les faits que ne le laisse entendre le statut de mise sous protection temporaire
  • surtout des femmes et des enfants accueillis (les leurs et d’autres), souvent en état de choc
  • après les appels et la communication au sens large (affichage, numéro vert, adresse mail dédiées…), des villes parfois amenées à refuser des dons matériels, pas toujours adaptés
  • des subventions exceptionnelles votées par les villes
  • des associations ou collectifs de migrants qui commencent à interpeller sur une forme de priorité donnée aux ukrainiens au détriment d’autres exilés.

LA SITUATION EN JUIN

Lors de cette deuxième réunion du Groupe de travail national, le DIHAL a pu souligné le rôle clé des CCAS dans l’accueil et l’accompagnement des Ukrainiens. L’un des enjeux à venir, passé l’accueil d’urgence, est aujourd’hui d’organiser l’accès au logement de façon plus durable. Etant entendu que d’après les derniers recensements, environ 100 000 Ukrainiens seraient présents sur le territoire.

A ce titre, les CCAS ont été incités par Sylvain Mathieu à recourir davantage au dispositif d’intermédiation locative (IML) qui bénéficie d’une prise en charge financière de l’Etat. De même, les services de la Dihal ont rappelé l’opération « 1000 logements pour les réfugiés d’Ukraine » et les possibilités d’équipements ménagers rendus possibles grâce à l’implication de diverses enseignes de la grande distribution.

Au-delà des questions de logement qui devraient prochainement faire l’objet d’une campagne de communication interministérielle afin d’orienter les personnes vers les zones moins denses, les questions d’accès à l’emploi ont également été évoquées.

Le tour de table a permis aux élus présents de revenir sur les diverses actions menées en matière de logement, d’accompagnement psychologique ou de coopérations multi-partenariales. Entre autres difficultés qui demeurent, on notera notamment les possibilités limitées de répondre aux nombreuses demandes d’apprentissage du français ou celles liées au renouvellement du statut dérogatoire.

Enfin, on retiendra aussi et surtout un constat unanime : le profond décalage entre le dispositif d’accueil des Ukrainiens et des personnes d’autres nationalités (afghans notamment), en situation d’urgence et/ou à la rue, souvent depuis plusieurs mois, sans solution d’hébergement…

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