Réseau de solidarité bénévole et charte solitude

Publié le 1 janvier 1998

Elements clés

Contexte

A l’initiative du CCAS, une longue étude a été menée sur Audincourt pour connaître les statistiques de la solitude des personnes âgées de plus de 65 ans. C’est suite à un fait divers dramatique, la mort à son domicile sur Audincourt d’un homme de 73 ans dont le corps n’a été découvert que plusieurs semaines après, que l’idée est venue de créer un réseau de solidarité regroupant des bénévoles qui acceptent de prendre en charge une ou deux personnes âgées isolées et s'engagent à assurer auprès d'elles des visites régulières.

Description


Présentation de l'action


L'objectif du dispositif est de lutter contre toutes les formes d'exclusion liées à l'isolement, la dégradation de la santé, la vieillesse. Il repose sur des visites de courtoisie à intervalles réguliers (au moins une fois par semaine). Une première visite de préparation est effectuée par l'animatrice au domicile du demandeur pour définir ses besoins. Une rencontre est ensuite organisée entre le bénéficiaire et le bénévole. Lors des visites, si des problèmes sont constatés, les demandes d'aide sont alors transmises au CCAS. Les interventions à effectuer vont d'un changement d'ampoule à la médiation pour des problèmes de voisinage, à l'aménagement du cadre de vie, à la connaissance des services existants (télé-alarme, repas à domicile...), à la résolution de tous les ennuis domestiques et autres pouvant exister, ou simplement pour tenir compagnie et passer un moment agréable. Les bases du réseau : une charte de fonctionnement signée par le CCAS, les bénévoles et les bénéficiaires, le soutien de l'animatrice du réseau apporté aux bénévoles, la formation des bénévoles dispensée par l'IRTS. Le réseau est intégré aux autres services et activités proposés par le CCAS aux personnes âgées de la commune : télé-alarme, bibliothèque à domicile, portage des repas,... Il travaille en partenariat avec les clubs du 3ème âge de la ville. En 2004, trois ateliers ont été mis en place : l'atelier équilibre, l'atelier mémoire et l'atelier alimentation. En décembre 2003, une charte de partenariat a été signée entre la maison de retraite, le centre hospitalier, le centre de soins, les associations d'aide aux personnes âgées, les facteurs et le CCAS, afin de détecter les difficultés potentielles résultant de l'isolement des personnes âgées. Partenariat qui a été étendu à la prévention canicule depuis 2004, le CCAS assurant le recueil des informations et la coordination des actions à mettre en place.

Moyens


Moyens humains : une animatrice à temps partiel, des bénévoles.

Dépenses moyennes : 29 000 euros, réparties comme suit : Fourniture administrative et petit équipement : 650 euros, Administration générale : 1 200 euros, Réceptions : 1 000 euros, Formation : 2 500 euros, Personnel : 23 650 euros.

Prévisions budgétaires 2004 : 29 000 Euros (fourniture administrative et petit équipement : 640 Euros, administration générale : 1200 Euros, réceptions : 1000 Euros, formation : 2500 Euros, personnel : 23 660 Euros). Recette : 29 000 Euros (CCAS : 27 500 Euros, CIRRIC : 1500 Euros). Concernant l'action canicule en particulier, il n'y a pas de budget précis, les dépenses seront affectées aux différentes structures en fonction de leur participation.


Partenaires opérationnels


Centre de soins infirmiers, centre hospitalier Belfort-Montbéliard, AAPA, service de soins et d'aide à domicile, les facteurs d'Audincourt, l'institut régional du travail social (IRTS).

Ils financent l'action


Caisse de retraite CIRRIC (1 500 euros).

Bilan

Le réseau lancé en 2003 touche aujourd'hui 20 personnes, qui reçoivent au moins une visite par semaine. L'animatrice s'assure de la qualité du service rendu, aussi bien auprès du bénéficiaire que du bénévole. Les personnes âgées sont très satisfaites du réseau, mais il est toujours difficile de les amener à se manifester auprès des services du CCAS. Le réseau connaît actuellement quelques problèmes dus au changement de poste de l'animatrice, qui a désormais moins de temps pour s'occuper du suivi des visites, et à la difficulté de trouver de nouveaux bénévoles. Leur nombre est passé de 21 en 2004 à 13 en 2007. En effet, c'est un véritable travail qui leur est demandé auprès des personnes âgées, pas seulement le rôle de visiteur occasionnel. Cet investissement personnel demande à la fois du temps, de la disponibilité et également une grande volonté pour inscrire sa démarche dans la durée. Et les bonnes volontés commencent à manquer.

Observations

Le réseau de bénévoles, appuyé sur une "charte solitude", répond à un besoin, comme le prouve la satisfaction des bénéficiaires.

Le partenariat mis en place en 2003 peut être assimilé à une instance de veille qui favorise une réactivité importante face aux situations. L'arrivée en 2006 d'un nouveau partenaire (le prestataire de télé-alarme) est venue renforcer cette veille quotidienne.

Photo : Wikimedia Commons / Lantus (d)

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