Organisation de visites de suivi au domicile et groupes de réflexions pour les intervenants

Bien-vieillir
Publié le 25 avril 2013
Ces visites permettent de mieux appréhender la situation du bénéficiaire atteint de troubles cognitifs, en leur proposant un temps d’échange avec un interlocuteur privilégié qui prendra le temps de comprendre ses difficultés, ses choix, ses craintes. Elles permettent d’instaurer un équilibre à domicile tant pour la personne âgée que pour l’intervenant et ce, afin de maintenir le bénéficiaire à domicile avec bientraitance. Cet accompagnement est réalisé avec le bénéficiaire des prestations et une gérontologue clinicienne au domicile des personnes désorientées. Les agents du service et les aidants peuvent eux aussi bénéficier d'une écoute particulière grâce à un groupe de réflexion et de supervision animé par la gérontologue clinicienne.

Elements clés

Contexte

Le CCAS de Meudon a répondu à un appel à projet de la Fondation Médéric Alzheimer en mars 2013 sur le thème : « favoriser les bonnes pratiques des interventions de l’aide à domicile ».Les aides à domicile du service ont pour la plupart une formation théorique sur « un autre regard sur le vieillissement et mieux communiquer avec la personne âgée désorientée ». En revanche il paraissait important d’avoir un regard expert sur des situations de terrain.  Le service constate que les prises en charge de personnes présentant des troubles cognitifs sont de plus en plus importantes et que les aidants sont épuisés. Ce dispositif propose une solution pour maintenir un dialogue et un équilibre à domicile, grâce à des visites d'une gérontologue et la mise en place de groupe de coordination et d’analyse des pratiques pour les aides à domicile.

Description


Présentation de l'action


L’objectif de ces visites est de permettre à la personne âgée qui a perdu ses repères de trouver un interlocuteur privilégié qui prenne le temps de comprendre ses difficultés, ses choix, ses craintes, et puisse s’en faire le porte-parole auprès de ses aidants professionnels et personnels. Ceux-ci sont présents autant  que possible lors de ses visites. Cela permet d’instaurer un équilibre à domicile et de garantir à la personne de pouvoir demeurer chez elle dans de bonnes conditions. Ces visites constituent un plus par rapport aux visites d’évaluation et de suivi « classiques » dispensées par le service d’aide à domicile. Parallèlement il a été organisé des réunions d’échange sur les situations rencontrées, réunions destinées « aux chargés de visite de suivi » et aux aides à domicile, à la cadence de 4 réunions par an, pour évoquer avec elles les cas les plus difficilesCes rencontres ont été animées par la gérontologue ayant assuré des formations du personnel au cours des dernières années et connaissant bien le contexte des interventions à domicile. 

Moyens


Moyens humains : - 1 cadre administratif, - 10 aides à domicile, - 1 gérontologue clinicienne, vacataire.  Coût global : 10 600 euros.

Partenaires opérationnels


aucun

Ils financent l'action


Le projet est subventionné par la Fondation Médéric Alzheimer à hauteur de 5 500 euros et la ville participe à hauteur de 5 100 euros.

Bilan

Points positifs : Pour les agents ayant bénéficié de la formation enseignée par la gérontolgue, la satisfaction est générale. Une amélioration notable des compétences pratiques est constatée. La présence des aides à domicile lors des visites à domicile de la gérontologue est jugée positive. Ses attitudes, postures, discours à l’intention des bénéficiaires sont efficaces et servent de « modèle » aux agents.Les réunions d’échange ont permis de mettre en commun des observations sur les situations des bénéficiaires, de juger de l’efficacité du suivi, de le réajuster et d’améliorer leur méthode de travail.La gérontologue a rappelé certains outils de communication, mais en règle général les aides à domicile les utilisent de plus en plus à bon escient. Ce groupe de réflexion confirme leur progrès et leur bien-être. Elles ont moins peur et comprennent mieux la désorientation, savent gérer les situations difficiles. Les interventions ont été grandement facilitées.Les encadrants constatent une plus grande autonomie des aides à domicile. Les signes de désorientation sont plus facilement et rapidement repérés par les aides à domicile et leur comportement professionnel est plus adapté.Elles font également le relais avec les familles pour tenter d’expliquer aux proches comment appréhender la communiquer avec leurs parents. Points de vigilance : En revanche il est beaucoup plus difficile aux aidants familiaux qui sont souvent eux-mêmes âgés d’intégrer ce mode de communication et d’avoir un regard différent et une prise de recul vis à vis de leur proche, l’affect étant omniprésent.

Observations

Cette expérience a donné un espace de parole et de compréhension aux personnes âgées malades dont les paroles peuvent paraître insensées aux yeux des autres. Les professionnels ayant bénéficié de cette formation trouvent et valident le sens de leur propos.Elle apaise les tensions ou angoisses du malade et permet de faciliter les interventions des professionnels.

Photo : Wikimedia Commons / Knj

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