Inclusion des Roms

Publié le 14 septembre 2017
Arrivée à la moitié de son mandat, la Commission européenne a souhaité étudier la situation des Roms dans les différents Etats membres, afin de redéfinir sa stratégie d’intégration dans la perspective de l’après 2020. Si dans la plupart des cas la situation s’est améliorée depuis 2011, 80% des Roms restent exposés au risque de pauvreté en Europe et en matière de santé, de logement ou d’éducation, leur situation demeure très largement perfectible…

Les constats


Education


La Commission observe que 53% des enfants roms bénéficient en 2016 de services d'enseignement et d'accueil préscolaire contre 47% en 2011. Si la situation s'améliore, les inégalités demeurent donc très marquées.

Santé


Dans de nombreux Etats membres, la couverture médicale n'est pas assurée pour de nombreux Roms. En Roumanie et en Bulgarie, 50% d'entre eux n'y ont pas accès.

Logement


Le rapport note une amélioration de l'accès aux services de base, tels que l'eau et l'électricité (en particulier en Roumaine, Bulgarie, Slovaquie, République Tchèque). Mais elle relève également des discriminations persistantes dans l'accès au logement, notamment social, au Portugal, en République tchèque et en Espagne.

Stigmatisation et ségrégation


Les préjugés et discours de haine envers les Roms restent trop présents en Europe, se traduisant par des phénomènes de ségrégation dans certains pays . Ainsi, en Slovaquie, en Hongrie et en Bulgarie, plus de 60% des enfants roms sont séparés des autres enfants.

Exclusion sociale des jeunes


Bémol préoccupant aux progrès relevés plus haut, l'inclusion sociale des jeunes semble s'être dégradée. En effet, la proportion d'entre eux n'ayant ni emploi, ni formation et ne suivant pas d'études ( Not in Education, Employment or Training ) est en progression. Elle passe en effet de 56% à 63% de 2011 à 2016, avec une dégradation plus marquée en Espagne, en Slovaquie, en Roumanie, en République tchèque et en Hongrie.

Préconisations


La Commission appelle à davantage d'efforts et de coordinations aux niveaux européen, national et local, en agissant en particulier sur le terrain de la lutte contre la discrimination et en mobilisant des outils tels que les plateformes roms nationales.

Elle propose également une consultation publique jusqu'au 25 octobre pour nourrir ses réflexions en vue des préconisations portant sur l'après-2020.

Pour aller plus loin :


  • Lire Être né quelque part, dossier de l'UNCCAS sur l'implication des collectivités françaises en Roumanie

Photo : Wikimedia Commons / John Klungers

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