S'appuyant sur 26 auditions auprès des acteurs du secteur, dont l'UNCCAS, elle constate des difficultés bien connues de notre réseau :
- une inadéquation de l’offre par rapport aux besoins, face à une population qui vieillit et souffre de pathologies de plus en plus complexes. Si l’on doit faire en sorte que l’EHPAD soit un « lieu de vie dans lequel on soigne », il devient en réalité de plus en plus un « lieu de soin dans lequel on vit », souligne notamment le rapport ;
- un foisonnement des normes pesant sur les établissements ne garantissant pas pour autant une plus grande efficacité ;
- une charge de travail alourdie, engendrant de multiples effets pervers (accidents de travail deux fois plus nombreux que les moyennes nationales, absentéisme tournant autour de 10%) ;
- une présence insuffisante des personnels médicaux (médecin coordonnateur, infirmiers de nuit, aides-soignants...) difficiles à recruter ;
- une tarification "kafkaïenne", génératrice d'inégalités territoriales depuis les récentes évolutions liées à la loi ASV ;
- un reste à charge trop important pour le public...
Les réponses préconisées concernent essentiellement, à ce stade, la création de groupes de travail et de missions d'observation pour affiner la connaissance de la situation.
Monique Iborra demande cependant d'ores-et-déjà que les contrats aidés soient maintenus dans les EHPAD et que la présence d'un infirmier de nuit devienne une obligation compensée financièrement.
Photo : Joëlle Martinaux, présidente de l'UNCCAS, et Benoît Calmels, délégué général, auditionnés dans le cadre de la "mission flash".