Elements clés
Contexte
Certains parents rencontraient des difficultés pour faire garder leurs enfants du fait de leurs horaires de travail incompatibles avec ceux des structures d'accueil municipale.
La Ville de Nancy et son CCAS ont donc soutenu une action menée à titre expérimental par des partenaires du quartier du Haut-du-Lièvre (Comité d'entraide aux français rapatriés et Institut régional de travail social) de garde des enfants à domicile très tôt le matin et/ou très tard le soir. Après un bilan positif, le CCAS, devenu porteur du projet, l'a developpé à compter du 1er septembre 2004 pour satisfaire dans un premier temps vingt familles issues du quartier, puis proposer cet accueil à toute la population de la ville.
Description
Présentation de l'action
Ce service propose à des personnes travaillant en horaires décalés un système de garde d'enfant(s) à domicile. Des étudiants en filière sanitaire et sociale, employés par le CCAS, se rendent au domicile des familles afin d'assurer le relais avant l'ouverture ou après la fermeture des structures d'accueil traditionnelles (crèches, écoles, garderies,...).
L'accueil des enfants, âgés de trois mois à dix ans, a lieu de 5h à 8h30 le matin et de 18h30 à minuit le soir.
Moyens
Un travailleur social à plein temps, 52 étudiants de l'IRTS de Lorraine.
Partenaires opérationnels
Institut régional de travail social de Lorraine.
Ils financent l'action
Conseil général de Meurthe-et-Moselle, CAF, fonds social européen, communauté urbaine du Grand Nancy.
Bilan
En 2006, 51 familles ont bénéficié de ce service, dont 84 % de foyers mono-parentaux. 51 % des familles aidées ont pu reprendre un emploi, 31 % le conserver et 14 % ont pu avoir accès à une formation diplômante.
Observations
La réalisation d'un projet professionnel qui nécessite un investissement horaire très atypique (6h/22h) peut aujourd'hui aboutir grâce à la mise en place d'un service d'accueil d'enfants à domicile dans le respect des besoins de l'enfant. Cette action a fait émerger un processus de valorisation des personnes qui se sont vues quitter le statut de bénéficiaires de minimas sociaux pour s'inscrire dans une démarche dynamique de reprise d'activité.
Photo : Wikimedia Commons / Parsifall